Un ange déchu devenu ange des ténèbres.[Silver] {Finish}

Un nom ? Voilà bien longtemps que me l'avait pas demandé. Cela fait aussi longtemps que je n'y avais pensé. Il faut dire qu'on ne me connait que par mon prénom dans le clan. Mais si c'est pour votre connaissance je veux bien le donner si je m'en souviens correctement... Dansco...

Prénom ? Silver, oui argent en anglais. Ma mère aimait tellement l'argent et l'anglais que mon prénom en vient de cet amour que je n'ai jamais vraiment compris. Mais les femmes de grands seigneurs ont parfois des amours incompréhensibles pour les richesses.

Si vous me croisez et que vous en y réchapper, vous me donnerai à peine l'âge d'une jeune fille prête à éclore tel un bouton de fleure. Dix-sept printemps voilà le temps qui s'était déroulé avant ma transformation. Mais depuis ces dix-sept printemps, d'autre se sont écoulés, beaucoup d'autre. Mais ceux-ci n'étaient qu'en réalité des printemps de nuit. Ne vivant que la nuit ou presque. Ces printemps sombres ont commencé en l'an 1254, j'ai de nos jours 116 ans. Sachant pertinemment que je suis née au printemps 1237.

Le printemps, est la saison où tout renait, ou même né. Lors du printemps de 1237, j'ai vu le jour. Ce jour-là je ne savais pas ce que me réserver la vie. Et comme on dit on ne choisit pas la famille qui vous berce. Je fus pourtant bien accueillie, me retrouvant dans une famille aristocrate, avec un père et une mère aimante (du moins en apparence) et une grande soeur plus que parfaite.

Les années passées et je grandissais. Certes vu l'éducation qu'il me fut enseigné, j'aurais dû être heureuse. On m'enseigna la musique, les lettres, l'équitation, la couture, les sciences et l'art de se conduire en société. J'eus même le droit à un cheval pour moi, ma soeur eut le même présent de notre père. Je n'avais pas de quoi être malheureuse et pourtant. Némésis était bien trop naïve pour croire que notre famille était une famille parfaite. Moi bien plus observatrice, malgré mon âge, je savais, je me doutais de tout ce qui pouvait se passer sous notre toit. Père n'était pas celui qui prétendait être. Plus jamais il ne sera l'homme qui m'eut conçu. Au grand jamais je n'éprouverai de l'amour pour un tel homme.

Durant mon enfance, notre mère fut « atteinte » d'une « grave » maladie, alors inconnue. Inconnue, vous me faîtes bien dire. Ce fléau avait un nom et ce n'était pas maladie. Je fus témoin de cette cause, y passant à chaque fois de peu de « l'atteindre ». J'avais dès lors déjà un comportement bien trempé. Contrairement à ma soeur l'art de me taire est agir n'était pas un art où j'excellais. J'aimais tenir tête et plus que tout à Père. Père ce nom qui me renvoie à un lien proche de cet être ignoble me répugne. Comment avais-je pu avoir un quelconque lien avec ce monstre.

J'étais déjà bien tenace, même si haut de mes dix printemps je ressemblais à une petite enfant angélique je n'en étais pas une. Une chose dont je fus et serais à jamais reconnaissante de Père se fut de m'enseigner à être aussi rigide qu'un arbre sans jamais fléchir. Pourtant, un arbre ne peut pas se plier devant plus fort que lui. Ma mère le pouvait elle se pliait au moindre ordre de mon père, ce que je ne comprenais pas au début. Puis à force de répondre à mon géniteur, j'ai découvert son vrai visage. Derrière l'homme aimant qu'il voulu faire paraître, ne se trouvait qu'un homme accroc à l'alcool qui battait et violentait sa femme tous les soirs. Comment l'ai-je su ? Ma chambre avait un mur mitoyen à la chambre de mes parents. J'entendais chaque soir, chaque coup, chaque cri étouffé de ma pauvre mère. Effrayé j'allais me réfugier trop souvent dans la chambre de ma soeur, prétextant un cauchemar. Dès lors je me forgeai cette parcelle de mon être à mentir et dissimuler mes vrais sentiments.

Mais un soir ce fut trop, je voulus lui crier d'arrêter, ma mère ne méritait pas tant de violence. Je mettais levais, sortis du lit et m'habillant de ma robe de chambre j'allais ouvrir la porte de l'horreur. J'en restai figée, la vue qui m'était donnée de voir m'horrifia, m'horripila de tout mon être. Ma mère était au sol, le visage ensanglanté et mon père prêt à la frapper de nouveau avec sa ceinture en main. Je le méprisai du regard puis la voix de ma mère retentit, m'ordonna de me retirer dans ma chambre. Mais elle fut coupée par celle de mon père encore beaucoup trop amochée par l'alcool. « Mais non elle désire voit. Qu'elle regarde la petite idiote ». Oui je regardais et je n'étais en aucune fière d'appartenir à une telle famille. Je n'avais que 17 ans, mais ma vie était déjà beaucoup trop sombre pour une jeune fille de mon âge. Je suivie l'ordre de ma mère pour une fois et courus dans ma chambre. Mais prude que j'étais à l'époque, j'oubliais de m'enfermais à clés. Trop pressée de vouloir quitter cette demeure de mensonges d'entrainer Némésis avec moi, pour la protéger de ce fléau. Préservée ma mère de lui. Mais ce qui suivi fut en tout point mon cauchemar vivant.

Mon père entra dans ma chambre plus hors de lui qu'il ne l'était les instants d'avant. Il m'empêcha de continuer à fourrer un sac de vêtements et envoya ce dernier à travers la pièce. Dès lors je vis le démon dans ses yeux. Le démon de l'alcool, le démon qu'il était. J'essayai tant bien que mal de me libérer de l'étau de ses mains. Je lui hurlais de me lâcher, mais il ne l'entendait pas ainsi. Il me poussa violemment sur le lit. Ce qui allait s'en suivre allait me marquer à vie. Les cris désespérés de ma mère raisonnèrent dans le couloir. Elle le suppliait de ne pas me faire de mal. Ma tête allait exploser sous la panique qui m'habitait, jamais dans toute ma vie je ne fus effrayée comme cela. Tout se boucla assez vite. Les images de cette nuit sont comme des flashes d'un orage si saccadées et pourtant si réelles. Ma soeur entra et essaya de stopper le démon qui se trouvait dans ma chambre. Puis un autre flash, elle... Ma soeur, mon âme, au sol inconsciente un cri puissant sortant de ma gorge me brulant encore aujourd'hui. Que venait-il de lui faire je ne sais pas, je ne me souviens plus. Un autre flash, le visage du démon sur moi, cette sensation de froid, mon corps mise à nu, fragile telle une poupée de porcelaine. Je le vis, dans un éclat de lumière, défaire son pantalon, je fermais les yeux sous l'horreur et la douleur atroce qui me submergea d'un coup. Les larmes et les cris ne suffisaient pas à extérioriser ma souffrance, j'avais mal, comme jamais n'eut mal de ma vie d'enfant.

Cela ne dura peut être que quelques minutes, mais la souffrance était telle que si j'avais souffert durant des heures. Puis le répit dû au départ du monstre avec une simple phrase raisonnant à mes oreilles. « Des filles, aucuns fils. Que des bonnes à rien. Vous le méritez toutes. Petite catins ! ! ! ». Les larmes ne cessèrent pas, la rage non plus et la souffrance physique encore moi. Je sanglotai sous les draps, nu, souillée, à jamais. Une mélodie pourtant... Ma boite à musique, celle que ma mère, ma pauvre mère m'avait offert lors de mon dixième anniversaire alors que mes cauchemars s'accrurent de nuits en nuits. Son conseil « Tu la mettras dès que tu te réveilles. Et dès que tu te ré-endormira je viendrais veiller sur tes nuits mon petit ange d'argent. » Où fut-elle quand mon cauchemar ne fut plus d'images, mais bien réel ? Où était elle quand mon corps saigner ? Où était celle que j'aimais quand je venais de réaliser à quel point la vie était atroce ! ! ! ! ! ! ! Nulle part, juste derrière une porte... Une simple porte de bois.

Je sortie un instant la tête de dessous le drap et me pencha dans un gémissement de douleur provenant de mon bas ventre et attrapai un petit oeuf de porcelaine. De mes mains fébriles tachées de sang, dont les draps étaient maintenant immaculés à son tour de se liquide rouge provenant de mon corps, je ramenai l'objet contre moi dans des sanglots. Je me laissais glisser sous les draps cachant un corps souillé, impropre, indigne maintenant de qui conque. Je ramenai mes jambes contre moi et me roulai en boule sur le côté. L'oeuf à la hauteur de mes yeux. De mes doigts rougis par le liquide, j'ouvris le petit clapet qui se trouvait au-dessus du petit oeuf et une mélodie en sortie... [Voir playlist]. Ma voix commença à la fredonner, étranglée par les sanglots de ma gorge. Je n'arrivai plus à m'arrêter d'être secoué par les sanglots, les larmes la souffrance. Tout cela dura la nuit entière. Cette nuit fut à jamais graver dans ma mémoire. Et elle fut décisive de mon avenir me rendant froide, presque invivable pour les hommes que je côtoierai dans la suite de ma vie.

Le lendemain matin, ce qui pour me sembler ne jamais arriver ma sœur se glissa dans le lit avec moi et elle me prit dans ses bras. Je ne pouvais au combien la souffrance était présente dans mon corps. Plus aucun son ne pouvait provenir de ma gorge. Je continuais à pleurer silencieusement. Puis encore là tout se précipita. Mère entra Némésis voulu me protéger de cette irruption. Des sacs se firent et sans que je puisse comprendre ma mère me demanda d'obéir à ma sœur. Voilà le dernier et unique ordre que je recevais d'une tierce personne autre que ma sœur. Nous arrivâmes à ma surprise dans les écuries nous prîmes nos chevaux et nous partîmes là où tout bascula pour moi et ma sœur. Là où nos vies basculèrent dans la pénombre de la nuit à jamais.

Comment aurais je pu penser que mon cauchemar ne s’en arrêterai pas à cette nuit? Nous chevauchâmes toute la journée. J’entendais ma sœur me répéter qu’on aurait dû insister au près de mère. Moi j’en avais qu’à faire. Elle m’avait abandonnée quand son époux m’avait violenté. La haine était idem pour Lui tout comme pour elle. Jamais je n’aurais de pardon pour l’un ni pour l’autre.

La nuit commençait à tomber. Les paysage se teintaient d’un bleu nuit, le noir remplacer la luminosité des alentours et les champs firent place à la forêt sombre inquiétant. Mais qu’Est-ce qui pouvait me faire plus peur que ce qui venait de m’arriver? Rien, absolument rien. Nos chevaux étaient tendus, j’avais du mal à contenir Eclair… Mes mains serraient tellement fort les rênes pour contenir ma monture que si celle-ci partait au triple galop, les lianes de cuire entailleraient ma chaire très facilement. Je suivais Némésis comme son ombre. Mais des bruits nous parvinrent et tout se bouscula. Mon cheval se cambra violement et je tombai à la renverse. Ma tête se cognait la tête contre une pierre. J’entendis mon prénom hurlé, à travers la pénombre que pouvait m’offrir mes pauvres yeux… De longues minutes passèrent, le temps me semblait s’être arrêté. Puis des bruits, des voix, au loin… si loin de moi… Puis une plus proche près de moi, à une distance à peine déterminable entre mon oreille et la bouche de cette personne. « Tout ira bien, belle demoiselle ». Je m’attendais à mourir, à atteindre enfin un lieu où plus aucun monstre et démon en tout genre puisse me faire du mal. Mais il s’avérait qu’on me réserve toute autre destination. Quelques chose se planta dans mon cou, c’était froid dur, et cela m’affaiblissait… Cette chose s’abreuvait à mon cou puis me coucha sur le sol froid, gelé du début de printemps. La fièvre me prit et je me mis à tremblais de tout mon être, j’avais froid mais mon corps était consumer par la brûlure de la maladie. Ce ne fut pas bien long en y repensant, oui repensant car à l’heure que je vous parle ce moment n’était que simplement une simple transformation de mon corps vers le corps d’un monstre assoiffé de sang!

J’ouvris les yeux d’une traite. Je me trouvais dans un lieu qui ne m’était pas familier. J’étais habillée de vêtements qui m’étaient inconnus. Un femme à la grande beauté entra et m’expliqua tout. En la voyant des images, des souvenirs que je ne connaissais pas m’assaillir. Elle m’expliqua aussi pourquoi j’avais ces images en tête.

Elle s’appelait Amélia une des trois souverains de l’empire des vampires. Oui… Vampires car c’est elle qui m’a mordu et transmis ces images. Elle a fait de moi, ce qu’elle est un monstre assoiffé de sang, se tapissant la nuit. J’appris aussi qu’elle comptait faire subir le même sort à ma sœur. Je m’en réjouissais de ne pas perdre ma sœur. Et l’accompagnai. Quelques heures après les deux filles Dansco, ne firent que des créatures de la nuit. Mais ce statu ne me plaisait guère. Plus je vivais dans la pénombre plus je ne supportais plus la compagnie. Je m’isolais, me coupant de tous et toutes. À quoi bon tenir compagnie à des monstres. Vous me faîtes dire j’en étais un aussi, mais je préférai m’isoler ce fut ainsi.

Les années passées et mes moments d’isolement me construisirent une réputation. Cette dernière je ne l’avais guère voulu mais vu qu’elle se présentait à moi je l’entretenus pour ainsi me faire respecter de tous et toutes. Ma présence provoquait le respect, la peur, et du lèche bottes comme peu permis. En deux trois année je dépassai mon maître en arme, qui fut Amélia en personne. Mais à part ces entrainements je n’eus que très peu d’intérêt pour elle, ainsi que ma sœur. Je ne lui en voulais que pour une chose, m’avoir fait ce que j’étais, mais qui réellement n’en voudrait pas à son créateur? Quelqu’un de peu saint d’esprit.

En parlant de personne peu saines d’esprit, un nom me vint en pensée. Morgane Ferenc. Une vampire plus vieille que moi mais je ne suis guère dupe à son jeu de masque. Je suis même une adepte très douée à ce jeu, et je peux dire que je ne me laisse pas berner par ses airs d’ange qui cache un esprit d’aliénée. Dès le début elle m’a parut bizarre. Elle n’a pas voulu respecter les règles qui m’entourait et comment dire… M’a vite agacé? Même plus intense que de l’agacement, c’est un sentiment de haine voilà de ça près de 90 ans. Mais cette haine n’est pas apparue comme cela. L’agacement, envers elle, est devenu ainsi après la transformation de son infant.

Ylandre Lloyd, que dire sur lui? À part que c’est le jeune homme que Morgane a transformé et qui m’a intéressé au début juste dans un but de pouvoir en apprendre plus sur Morgane. Car je savais qu’en le transformant, Morgane lui transmettait des souvenirs qui m’aurait été bien utile dans ma recherche sur le passé de la folle. Mais tout ne s’est pas vraiment passé comme je l’avais prévu, et j’ai pu trouver une autre utilité à ce jeune nouveau. Il eut tout de suite de la réplique à mon égard et j’appréciai, j’apprécie toujours autant à ce jour.

Mais derrière mon assurance et mon jeu  « je te hais un peu plus chaque jour », je cache un grand mal être. Mon passé ne s’est jamais vraiment effacé de ma mémoire. À chaque levé de soleil quand tout le monde vont se coucher, enfermée dans mes appartements je laisse me submerger par mes sentiments métrisés toute la nuit mais qui ne peuvent plus être contenus plus que ce lapse de temps. Je me mets très souvent au piano et joue en privé. Jouant jusqu’à ce que la fatigue m’emporte, me laissant ainsi récupérer un pale reflet d’énergie. Je ne peux guère dire que mon sommeil est très réparateur. Chacun de mes songes est cauchemar et réveil en sueur et cris. Je n’ai jamais passé une seule nuit sans ces maudis songes. J’aimerai tellement pourtant.

Il y a une dizaine d’année, un événement extérieure à ma vie c’est produit. Un lycan, du moins pas n’importe lequel, « le père de cette race » fut dénoncé en tant qu’amant de la fille de Viktor. Après un soulèvement (dont je ne fus témoin, car j’étais à l’extérieur du château quand cet événement ce produit), ces bêtes ont retrouvé leurs libertés. Je n’avais un intérêt quelconque avec ces créatures. Je possédais à l’époque des servantes lycanes mais je n’eus jamais aucune raison de leur en vouloir ou autre. Pour moi cette guerre que Viktor à ce jour s’entête de faire, ne me concerne pas. Que je rencontre un lycan deuxième génération ne me fera pas le tuer s’il n’atteint pas à la vie de ma sœur ou à la mienne. Par contre les lycan première génération c’est autre chose. Des bêtes stupides, je ne me prive pas quand je m’ennuis d’aller les pourchasser et d’en faire un massacre. Mais à l’habitude je préfère m’entrainer sur les gardes du château, ou autre protagoniste qui m’ennuient un peu trop.

À ce jour, je suis toujours dans le château dirigé par Viktor, ce qui me fait ni chaud ni froid. Distante avec le pouvoir politique je m’en porte très bien. J’aime vaquer à mes occupations quotidiennes, qui se traduisent par une provocation et un discours très cru avec Ylandre quand ce n’est pas celui-ci qui s’ennuis de nos échanges très « cordiaux » bien sur. Mes entrainement à l’épée dans la court ou dans le palais même avec des adversaires pris au hasard, et mon isolement constant avec ma manipulation des masques pour ainsi ne plus pouvoir être atteinte par qui conque.

Je suis une vampire d’un rang supérieur à tout autre vampires. Je possède des souvenir d’Amélia et je ne me prive pas du rang qui m’est attribue. Je suis imbue de ma personne et alors? Qui pourrait porter quelconque sentiments positif à une femme souillée par son propre géniteur? Je suis seule, je suis une âme meurtrie et déshonorée. Et le resterai à jamais. C’est ainsi, et cela sera ainsi pour le reste de ma misérable existence.