Vic Laura Everardus ![† Vic † "Les Guêpes sont noires et jaunes... Mais elles possèdent également un dard." [TERMINE] Mini_090222031612593208](https://nsa05.casimages.com/img/2009/02/22/mini_090222031612593208.png)
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feat. Emmy Rossum
(c) Acide Edulcoré Everardus. Un nom pour le moins étrange... Je me demande d’où il vient. Je ne le saurais cependant jamais, c’est trop tard.
Victoria. Pas Vic. Mais si jamais un jour vous m’appelez Victoria, vous avez intérêt à courir très très vite, je vous le garantis. Appelez-moi Vic, et tout ira mieux. Mon deuxième prénom, que vous avez peut-être vu marqué un peu plus haut : Laura. Ne vous avisez jamais de le prononcer devant moi. Sauf bien sûr si je vous le donne en guise d'identité...
- Age et date de naissance :
J’ai 19 ans. Depuis... 600 ans. Oui, c’est ça, 619 ans.
Je suis une baronne. Mais quel genre de baronne ? Le genre qui cache bien son jeu et qui est spécialisé dans l’assassinat... Me cherchez pas des noises avec ça, si vous tenez à votre tête.
Character and Physics
Musique
[Dead Memories - Slipknot]
Là, je n’ai qu’un conseil : ne vous fiez pas aux apparences. Je ne suis pas tendre, loin de là. Pourtant, j’ai vraiment la tête de la fille sympa. La fille rigolote et attachante, aussi. Sur ce dernier point, je le suis, je le sais. Je fais d’ailleurs attention à ne pas trop l’être, car sinon ça finit en général par une série de meurtres tout autour de moi. Oui, autour de moi. Et c’est bien moi qui les tue. J’ai déjà suffisamment souffert de la perte des êtres qui m’étaient chers, alors j’essaye d’éviter de m’attacher à d’autres personnes. Et s’il faut que ce soit la mort qui m’empêche de m’attacher, et bien c’est la mort qui le fait. Je ne vais pas chercher plus loin que le bout de mon nez.
J’ai enfermé ma tendresse au fond de ma coquille d’huître il y a bien longtemps. Désormais, je porte constamment un masque. De quoi est-il constitué, là est la question.
De cruauté, dans un premier temps. Je suis en effet sans pitié avec mes proies, et même avec ceux qui ne sont pas mes proies. Mon sadisme est également légendaire et exemplaire. Je ne suis pas de ces filles douces et protectrices qui peuplent la Terre. Je l’ai été, autrefois. Mais plus maintenant. Désormais, je prends énormément de plaisir à voir souffrir mes victimes, en bonne mercenaire que je suis. C’est une évidence quand on me voit jouer avec la nourriture. Je ne suis néanmoins pas une sadique confirmée, et j’abrège généralement assez tôt les souffrances de mes proies. Il ne faut pas exagérer : même si la perle est enfouie en moi, elle est là, c’est une certitude, et je ne peux pas être totalement à contre nature.
D’autre part, je suis faite d’obéissance. J’obéis aux ordres qu’on me donne, si bien sûr ceux-ci sont fondés, et qu’ils viennent de mes supérieurs. Sinon, je n’aime pas trop obéir, je suis quelqu’un de rebelle. Enfin, j’étais quelqu’un de rebelle. Maintenant, j’essaye de me plier aux exigences. Ce n’est pas toujours simple, mais la plupart des vampires sont plus haut que moi dans la hiérarchie. Enfin, je les considère plus haut que moi. Car en réalité, je fais moi aussi parti de cette noblesse. Je n’ai pas eu de mal à y rentrer. J’ai le charme, sans vouloir me vanter, j’ai le caractère et la volonté, sans oublier la force nécessaire pour me faire accepter. Mais si j’ai rejoins ces pourris, c’est parce que j’avais mes raisons. Je suis pourtant sauvage et indépendante, je n’aime pas trop la compagnie, mais j’ai mes plans quant à la suite...
Avant, pourtant, je adorais par-dessus tout être accompagnée et je détestais même être seule, ne serait-ce qu’une heure ou deux. Je devais m’amuser, être avec quelqu’un... Trouver un jeu ou quelque chose à faire. Dorénavant, je ne peux que me morfondre tranquillement, et je m’ennuie très régulièrement.
Ne vous demandez-vous pas ce qui a pu provoquer un tel changement ? Ma transformation, voyons. Et encore, vous n’avez rien vu.
Le plus drôle, c’est que tout le monde m’appelait Vic. Comme vous l’aurez sûrement lu un peu plus haut, je ne veux pas qu’on m’appelle par mon prénom entier, Victoria. Mais je considère que vous êtes des ‘amis’, ou du moins des gens avec qui je ne veux aucun respect. Il est hors de question qu’un de mes ‘amis’ m’appelle Victoria, de même qu’il est hors de question qu’un de mes ‘supérieurs’, ou plus généralement un vampire, m’appelle Vic. C’est étrange ? Non, compréhensible. Peu de gens ont le droit de m’appeler ainsi, par ce surnom familier. Amélia, cela ne me dérangerait pas si elle m’appelait ainsi. Je l’apprécie, je pense que nous pourrions nous entendre, sans que ça aille trop loin. J’ai d’ailleurs été à son service durant son règne, et cela s’est bien passé. Elle n’est cependant pas l’aîné que je préfère. Mon ‘préféré’ parmi les aînés, c’est sans aucun doute Marcus. Viktor ? Je le déteste tout bonnement. C’est le seul que je ne veux qu’il m’appelle Vic car ce serait un manque de respect envers moi. Marcus, ce pourquoi je ne tolérerais pas qu’il me surnomme ainsi, c’est parce que cette fois-ci c’est moi qui le respecte trop pour ça.
D’autre part, j’étais rigolote, et fêtarde au possible. Désormais... Je suis presque asociale. Que vous dire d’autre ? Je n’aime plus rire, je ne veux plus m’amuser. Il ne me manquerait pas grand chose pour pouvoir redevenir comique. Mais ce pas grand chose, je ne l’ai pas. Il me faudrait un vent de liberté, quelque chose qui puisse me donner des ailes et me faire oublier que je suis en colère contre le monde, et que je souhaite tuer tout le monde... Mais quoi ? L’amour ? Laissez-moi rire, je ne veux même pas entendre parler de cette chose. Car ça signifie encore s’attacher, et c’est hors de question. Je ne veux pas souffrir.
Je vous rabâche les oreilles avec cette souffrance. Si vous ne comprenez pas, jetez donc un coup d’œil plus bas... Dans mon histoire ? Oui, par-là.
Musique
[Memories - Within Temptation]
Mais qui suis-je ? Si vous avez eu du mal à cerner mon caractère, mon physique est lui plus simple tout simplement car il ne change pas.
Je ne suis plutôt petite, 1m60, environ. Ma taille est fine, mon corps tout en grâce et en minceur. Je ne me vant pas, je reflète la vérité. Et la vérité est la suivante : je n’ai pas un gramme en trop. Sans pour autant être anorexique, soyons d’accord. Je ne mange certes pas beaucoup, mais je me nourris tout de même comme quelqu'un de normal. Je suis d'un naturel très mince. "Une taille de guêpe", comme disait mon père. La Guêpe. Ça pourrait presque être mon surnom, aussi bien au niveau du physique que du caractère... Je ne suis pas jaune striée de noir pour autant, soyons d'accord là-dessus.
Ma chevelure, pour commencer. De beaux cheveux, bien soyeux sans pour autant être plats et insignifiants, magnifiques. Ils sont longs, me tombant au milieu du dos, mais ils paraissent plus courts du fait de leur tendance à boucler. Ce ne sont pas des boucles affreuses, soyons d'accord. Ce sont de belles boucles qui cascadent sur mes épaules au gré du vent... Même attachés en chignon, mes cheveux sont mis de telle sorte à ce qu'on remarque leur mouvement. Ils encadrent d'ailleurs très bien mon visage fin aux pommettes élevées et au nez légèrement aquilin, et mettent en valeur mes yeux bruns aux quelques reflets verts.
Vous l’aurez compris, bien que ce soit difficile à faire ressentir, je ne suis pas laide, de loin même. Je ne suis certes pas la plus belle non plus, beaucoup de Lycanes, et voir même de dames à la cour vampirique, sont bien mieux que moi, mais je ne suis pas repoussante non plus. J'ai de plus une sorte de charme, qui me permet de... Je ne sais pas comment expliquer. Mais toujours est-il que quand on me voit, on a pas envie de devenir mon ennemi. Je projette quelque chose de sympathique, d'attachant et d'amical. Vous y croyez vous ? Moi, ça ne me dérange pas vraiment, ça m'aide à m'attirer la confiance des gens...
Your Story
- Avant votre transformation:
Musique
[Angels - Within Temptation]
J’ai eu une enfance fort paisible. Je suis née au milieu d’une petite famille de paysans qui avaient largement de quoi vivre, au niveau de leurs terres comme au niveau de leurs économies. Je grandis pendant 9 ans sans que rien ne se passe. Puis ma mère tomba enceinte, à nouveau. Nous étions tellement heureux, mon père et moi !!! Pendant les 7 mois restant après la grande nouvelle, nous nous occupâmes de ma mère. Nous étions aux petits soins pour elle. Ce fut fantastique, génial. L’euphorie était à son comble. J’aidais mon père aux champs, ma mère étant incapable au bout d’un certain temps de travailler à ses côtés. Puis le grand jour survint. L’arrivée de mon petit frère. Ce fut un des jours les plus heureux de ma vie. Et aussi un des plus tristes.
Vous l’aurez deviné, ma mère ne survécut pas à l’accouchement... Oui, elle mourut. C’avait été trop beau pour durer. Et ca n’allait pas durer, puisque notre famille se déchira le jour où elle était normalement censée s’agrandir...
Comme mon père et moi fûmes tristes !!! Mais nous avions le petit nouveau dans la famille à nous occuper. Il nous rappelait tellement ma mère disparue, de plus... Comme elle, il était très brun. Et comme elle, ses yeux étaient très foncés, et ses joues étaient grandes et rebondies. Ce fut moi qui l’élevai, tandis que mon père redoublait d’efforts pour parvenir à nos besoins à tous les trois. La perte de celle qui avait été sa femme et ma mère nous faisait horriblement souffrir. Je ne sais pas comment je fis pour élever Tuomas. Mon petit chéri, notre petit chéri à mon père et moi. Ma mère avait décidé peu avant sa naissance que si c’était une fille, il s’appellerait Taïs, et si c’était un garçon, il s’appellerait Tuomas. Nous avons donc fait selon ces souhaits, et il se prénomma Tuomas.
Bref. Je réussis à subvenir à tous ses besoins, à lui apprendre à marcher, à parler, et à faire des tas d’autres choses encore. Ce fut moi, sa maman. Il le prit très bien, même si au bout de quelques années, il voulut savoir qui était sa vraie maman, et où elle était. Papa et moi, embarrassés, avons juste répondu : « Elle est partie. Très loin. Pour toujours. ». Le petit garçon, ignorant ce que cela pouvait signifier et ne comprenant pas pourquoi elle les avait abandonnés alors qu’ils tenaient tant à elle et que dans les histoires que son papa et sa grande sœur lui racontaient elle les aimait tant également, décida d’abandonner pour le moment. Mais mon petit frère est un acharné, un peu comme moi, et il revint à la charge peu après. Il avait 8 ans quand je lui expliquais que maman était morte en lui donnant la vie. Il fut très triste, même si pour lui, la mort ne signifiait pas la même chose que pour mon père et moi.
Et deux ans plus tard, il perçut vraiment le sens du mot amour, et également celui de disparition. Sans compter douleur.
C’était une belle nuit d’été. J’avais dix-neuf ans, ni plus ni moins. J’étais partie me promener en forêt. J’avais la tête qui débordait de tout ce qu’on pouvait imaginer. Ma mère me manquait encore cruellement malgré toutes ces années, et je n’avais qu’une envie : la serrer dans mes bras et la présenter à Tuomas. Qui avait maintenant dix ans. Dix ans, vous vous rendez compte ?! Dix ans qu’il vivait, dix ans que je m’occupais de lui... Dix ans que ma mère était morte.
C’était à tout ça que je pensais. Ca me perturbait, me tracassait profondément. J’aurais tant voulu la revoir, mais ce n’était pas possible, je le savais bien.
Je m’assis contre un arbre et enfouit ma tête dans mes mains, les genoux repliés contre mon torse, afin de pleurer tranquillement. Tout cela me dépassait. Je n’en pouvais plus. Soudain, j’entendis les buissons remuer. Je relevai la tête, les yeux larmoyants.
<< Qui est là ? >> fis-je, tremblante de chagrin, et un peu de peur, je dois l’avouer.
Je n’eus pas le temps de réagir : quelque chose se jeta sur moi, et je sentis une violente douleur au niveau du cou... Douleur qui se répandit un peu partout dans mon corps, lentement mais sûrement. Je me débattais férocement, mais rien n’y faisait : la chose me tenait solidement et ne comptait pas me lâcher de si tôt, apparemment... Je hurlai, dernier espoir de me débarrasser de la "chose", qui semblait être en fait un être humain...
Sur ces entrefaites sanglantes, quelqu'un d'autre sortit des buissons. Une voix retentit, puissante et impérative :
<< Stop, laisse-la tranquille! >>
Aussitôt, la chose recula et me laissa tranquille. Je reculai en rampant, une main plaquée contre mon cou... Une autre voix intervint, froide et posée. En colère, également :
<< Aron! Nous nous nourrissons uniquement d'animaux, l'aurais-tu oublié ? >>
Je sentis dans mon dos la chose se rabougrir, honteuse.
<< Nous ne devrions normalement pas attaquer les humains! renchérit mon "sauveur". Contentons-nous de bêtes!
Je relevai les yeux vers les deux interlocuteurs. L'un comme l'autre avaient l'air imposant et... Noble. Mais celui qui avait arrêté mon prédateur avait tout de même l'air plus... Sympathique, même si ce n'était qu'infime, et qu'il semblait également d'un caractère plutôt sombre. Enfin, peut-être le trouvais-je plus sympathique du fait qu'il avait empêché que je me vide de mon sang...
Le méchant s'approcha de moi et prit mon menton entre ses doigts. Il m'inspecta quelques instants, suspicieux. Puis il lâcha :
<< Elle a une bonne tête... >>
Je remerciai le ciel de m'avoir dotée d'une tête pareille. Il était vrai que j'inspirai la sympathie, on me l'avait toujours dit. Mais de là à ce que ça me sauve la vie, je ne l'aurais jamais imaginée, même dans mes plus beaux rêves.
L'homme, que je suspectais de ne pas en être vraiment un, me lâcha un peu brusquement, et je tombai sur le sol, mollement, me vidant de mon sang. Je me pris à détester ce type, dont je ne connaissais même pas le nom.
<< Viktor! fit une voix féminine. On la laisse se transformer alors ? >>
Le sale type se tourna vers la belle femme qui venait de parler. Il n'approuva pas, ne fit aucun mouvement, à part me jeter un regard noir et s'en aller...
- Après votre transformation:
Musique
[Frozen - Within Temptation]
On me laissa me transformer. Et je devins plus qu'une humaine... Bien sûr, j'étais comme tout le monde. Et lorsqu'il m'arrive quelque chose d'étrange, je pose des questions. Mais on ne me répondit pas tout de suite. On m'emmena dans un endroit sombre, étrange. Dans une petite piaule, au milieu de la forêt. Le jour se levait, et je ne comprenais pas pourquoi le besoin de s'enfermer dans le noir se faisait si pressant. Ce fut une fois à l'abri et dans le noir qu'on m'expliqua.
J'étais un vampire. Et la lumière du jour me tuerait, si je m'y exposai. Puis on m'informa de tout. Que les trois personnes qui avaient pris la parole lors de ma transformation et de mon attaque étaient les trois aînés : Marcus et Amélia, que j'appréciais déjà un peu, et Viktor, que j'avais envie d'étriper. Je ne me lançais cependant pas : je n'étais pas suicidaire, et j'avais bien compris que leur titre donnait un aperçu de leur puissance.
La journée fut longue : j'étais assoiffée. Ce qui était normale : je ne m'étais encore jamais nourrie sous ma nouvelle forme... Mais autre chose me tracassait. Ma famille. Allais-je les revoir un jour ? Ils allaient s'inquiéter pour moi, c'était sûr!!! J'étais partie pour une petite balade en forêt, et je n'étais pas revenue... Il y avait de quoi s'inquiéter. Surtout que je ne pouvais pas aller les prévenir, sous peine de me faire brûler vive par les rayons du soleil. Et je tenais à la vie, même si celle-ci venait de prendre un grand tournant...
Quand la nuit vint, j'avais pris ma décision : j'allais regagner mon domicile, et les prévenir que je partais. Ce serait soudain, mais je n'avais pas le choix. Je ne pouvais pas disparaitre sans laisser de traces : j'aimais trop ma famille pour cela. Le mieux était donc de les prévenir que je ne reviendrai jamais plus... Deux vampires m'accompagnèrent tandis que les aînés et le reste de leur escorte regagnaient le château des vampires, que je devais moi-même rejoindre avant que le soleil ne se lève. Je me rendis donc rapidement dans mon petit village.
Devant la porte de ma maison, je remis mes cheveux en place, stressée. J'avais peur d'attaquer ma famille... Mais mes "gardes du corps" m'avaient rassurée, me disant que si je les aimais vraiment, alors il n'y avait aucune raison que je leur fasse du mal. Rassurée, je toquai quelques petits coups à la porte. Ce fut mon père qui m'ouvrit. En me voyant, il poussa un petit juron et se jeta dans mes bras. Je le serrai de toutes mes forces contre moi, heureuse de le retrouver. Quelques petites larmes m'échappèrent, tandis que mon paternel appelait mon petit frère à grands cris. Quand Tuomas me vit, il hurla de bonheur et me sauta dessus. Mon père venait de me lâcher, et je me retrouvais à nouveau sous pression... Mais je m'en fichais. Cela faisait tellement du bien... Les deux vampires qui surveillaient mes arrières toussotèrent un peu. Ils étaient pressés de rentrer, ça se comprenait... Mais moi je n'étais pas pressée de laisser ma famille livrée à elle-même... J'entrais dans ma maison, et invitai mon père à s'installer dans son fauteuil, tandis que je m'asseyais dans le mien et que je prenais Tuomas sur mes genoux. Puis je pris la parole.
<< Papa... Je m'en vais. J'ai décidé de mener ma vie, désormais. >>
Là, mon paternel prit un sacré coup au creux de l'estomac.
<< Tu... Tu t'en vas ? Mais où ça ? Pourquoi ? Tu n'es pas bien avec nous ? >>
Je soupirai.
<< Ce n'est pas ça Papa... Simplement, je suis grande, désormais, et j'ai décidé de me prendre en main. Je m'en vais. Ce soir. Je pense que vous ne me reverrez plus jamais. Désolée... >>
Il baissa les yeux, mais ne dit rien. Je pense qu'il comprenait ce que je ressentais... Il lâcha simplement :
<< Prends soin de toi, c'est tout ce que je te demande... >>
Je posai mon petit frère par terre et allai serrer mon père dans mes bras.
<< Je te le promets... >>
<< Je t'espère sincèrement de réussir, ma chérie. Je suis fier d'être ton père... >>
Puis ce fut Tuomas qui s'approcha de moi. Mon père nous laissa tous les deux, et partit ruminer son chagrin dans sa chambre. Il avait beaucoup à penser, je le savais. Et je savais aussi qu'il avait conscience que les adieux entre mon frère et moi seraient plus puissants, étant donné que j'avais été une mère pour lui, et qu'il allait devoir se retrouver livré à lui-même.
Tuomas me chuchota à l'oreille, suffisamment bas pour que mes gardes du corps ne l'entendent pas :
<< Tu n'es plus pareille, tu sais... Mais c'est seulement physique. Je t'aime grande soeur... Et je veux être comme toi. Reviens me chercher plus tard, d'accord ? >>
Innocent. Mignon. Et un flair hors du commun. Mon petit frère, quoi. Il avait toujours été comme ça.
Je lui souris.
<< Je te le promets. >>
<< Tu nous tiendras au courant de tout ? >>
Là, je rigolai.
<< J'essaierai de vous envoyer des lettres le plus souvent possible, ne vous en faites pas... >>
Il me colla un gros baiser sur la joue.
<< Au revoir... Sois heureuse grande sœur! >>
Je l'enlaçai une dernière fois. Quelques larmes m'échappèrent. Puis je partis, avec un petit sourire à l'intention de Tuomas. Il me faisait coucou, adorable et tellement innocent...
Je regagnai le palais dans la nuit. Ma nouvelle vie commença. J'appris rapidement les bonnes manières, et me fit une place dans la noblesse vampirique sans trop de difficultés. En effet, j'étais toujours aussi attachante, et même plus. Et j'inspirais la sympathie à presque tout le monde... Quelle chance! Je me fis beaucoup d'amis, et on me faisait bien confiance. Toutes les semaines, ou au pire toutes les deux semaines, j'écrivais une petite missive à l'intention de ma famille pour leur dire que tout allait bien.
En sept ans, je réussis à atteindre un rang convenable dans cette société. Et une fois ce grade atteint, je réclamais le rapatriement de mon petit frère ici... Je voulais le transformer moi-même. Mais il fallait que j'aille le chercher, pour ça. Je ne savais pas ce qu'il adviendrait de mon père, et j'étais soucieuse... Mais le dernier messager que j'avais envoyé porter une lettre m'avait rapporté que mon père était malade. Était-ce vrai ? Je ne l'espérais point, mais cela faisait tout de même longtemps qu'il vivait, et il avait fait son temps, je pense...
Je partis donc soumettre ma requête aux aînés. Viktor ne voulut pas que ce soit moi qui y aille, et ma haine envers lui augmenta encore. Il décida d'envoyer une patrouille et me promit de faire ramener Tuomas humain pour que je le transforme moi-même. Il me dit de sortir, qu'il allait préparer la patrouille et laisser quelques ordres supplémentaires.
J'attendis donc, lentement, douloureusement, son retour, pleine d'espoir et de peur. Je ne pourrais pas m'assurer du bien-être de mon père, et cela me faisait peur. Et ils revinrent. Ce fut une servante qui m'informa qu'ils étaient de retour. J'accourus aussitôt. Dès que Tuomas me vit, il se jeta dans mes bras. Comme il m'avait manquée... Il avait tellement grandi!!! Il avait dix-sept ans, calculai-je rapidement. Et il était aussi grand que moi désormais!!! Mais mes réjouissances furent de courte durée. Il pleurait. Et me souffla :
<< Ils l'ont tué... >>
Mon cœur s'arrêta un instant de battre.
<< Qui ? Qui a tué qui ? >>
<< Un Vampire... Il... Il a tué Papa... >>
Un sanglot agita ma poitrine. Je ne relevai cependant pas les yeux vers l'aîné, qui n'avait rien entendu. Je ne voulais pas qu'il suspecte quelque chose. Je serrais un peu plus Tuomas contre moi.
<< Mon dieu... >>
Le chef de patrouille m'adressa soudain quelques mots, froid et désagréable :
<< Voilà ton frère. Je te laisse le loisir de le transformer. >>
Et il partit. Je réalisai soudain que la seule raison qui avait poussé Viktor à me faire amener Tuomas en vie, c'était qu'il avait compris que celui-ci pourrait faire un très bon soldat... A condition qu'il s'entraîne.
J'emmenai mon frère dans ma chambre, et là, je pleurais tout mon saoul. Il m'expliqua toute l'affaire plus en détails quand je le lui demandai :
<< Ils sont arrivés, et m'ont tiré de force hors de la maison. Quand Papa a entendu le raffut, il s'est levé et a essayé de les en empêcher. Mais le chef de la bande lui a dit que ça ne servait à rien, et que de toute manière, il n'était bon à rien. Papa a sorti son grand couteau de chasse qu'il avait pris au passage dans la maison, et il a essayé de l'attaquer, en hurlant qu'ils t'avaient déjà prise, et qu'ils ne me prendraient pas moi. J'ai essayé de l'en empêcher, mais le chef m'a fait valser... Il a égorgé Papa sous mes yeux avant de boire son sang, et il m'a menacé de mort si je disais quoi que ce soit, ainsi qu'à toute la patrouille, qui avait approuvé son geste... >>
Je remarquai soudain que mon frère tenait quelque chose serré dans sa main droite. Je lui attrapai délicatement la main et lui déliai les doigts avec tendresse.
<< Qu'est-ce que c'est ? >> chuchotai-je.
Il ouvrit la main et me le tendit :
<< Le collier de Maman, que Papa gardait toujours sur lui. Je sus désolé, il a été taché et je n'ai pas réussi à enlever le sang. Mais il est pour toi, je te le donne. Je l'ai ramassé avant de partir... >>
Sur ces mots, il se leva et passa dans mon dos pour l'attacher autour de mon cou. Mes doigts se posèrent sur le pendentif. C'était un petit collier que j'avais vu attaché au cou de ma mère, puis de mon père durant toute ma vie. La chaîne était en argent, et le pendentif était constitué d'une rosace en argent au centre de laquelle était déposée une très belle fleur. Il était pour moi chargé de souvenir... Mais malheureusement, il était tâché de sang. Le sang de mon père, sur le collier de ma mère.
Un désir de vengeance inouï s'empara de moi. Mon petit frère me souffla à l'oreille :
<< Tu peux me transformer, je crois... >>
Avec un pincement au cœur de lui ôter une partie de sa vie ainsi, je m'exécutai pourtant.
Sa transformation fut brève, comme pour n'importe quel vampire. Et lorsque ce fut fait, je le présentai à Viktor, afin qu'il constate de ses propres yeux que j'avais bien métamorphosé mon petit frère. Puis ma vie reprit. Mais la haine qui habitait mon cœur était désormais débordante... Tuomas m'informa que tous les vampires présents avaient rigolé à l'exécution de notre père. Et mon futur se profila sous mes yeux, évident... J'allais venger notre père et tous les tuer. Mais je pris mon temps, afin qu'aucun soupçon ne se porte sur moi. Pendant 13 ans, je ne fis rien, laissant passer l'incident. Mais je m'entraînais en secret... Mon petit frère était mon mentor. Il avait appris à ce battre durant le temps pendant lequel je l'avais laissé tombé, et des vampires avaient repris son éducation d'arme. Il se chargeait de me transmettre ce qu'il savait. Au début, je jouais le jeu. Il était heureux. Mais je me mis à en vouloir plus. A m'entraîner seule. A me surpasser, et à le surpasser également. Un moment, je lui montrais l'étendue de mes progrès. Il fut impressionné, et me déclara qu'il pensait que j'étais prête à commencer la vengeance. Mais j'attendis encore un tout petit peu... Juste pour être nommée la Baronne d'Everardus. Et quand ce fut fait, et que ma noblesse fut enfin reconnue par tous, je me mis au travail. Mon frère m'aidait farouchement, il me couvrait, et s'arrangeait pour que personne ne m'embête. Moi, je m'occupai qu'il n'y ait aucun témoin. Ce fut un petit jeu très amusant. La plupart des vampires présents à l'assassinat de mon paternel avaient chuté dans la société durant mon ascension. Et pendant 570 ans, j'assassinai les assassins. Ce fut drôle, car il n'y en avait pas tant que ça. Je laissais donc passer des dizaines d'années entre chaque, histoire de me perfectionner et de trouver encore plus de manière abjectes pour les tuer... La Baronne d'Everardus était devenue très populaire et appréciée. Mais tout le monde avait remarquée qu'elle s'était un peu renfermée et qu'elle était devenue un peu plus cruelle depuis le rapatriement de son frère. J'étais cependant toujours aussi appréciée. Personne ne me soupçonnait de tuer des malheureux vampires...
Vint l'enfermement de William et le début du saute-mouton des aînés. Amélia prit le premier tour. Je m'entendais bien avec elle, je dois dire... Et j'étais d'autant plus heureuse que Viktor avait disparu de la circulation. Pendant un siècle, je fus tranquille. Mais le pire fut quand Amélia s'endormit pour laisser la place à cette ordure... Que je caressais bien dans le sens du poil. Je ne lui montrais en effet pas ma haine, de même que Tuomas. Mais il devait bien se douter de quelque chose...
Puis vint Lucian. Une nouvelle race de Lycans. Une promesse pour l'avenir. Arriva par la suite Sonja. Je les vis grandir, sans me douter de ce qui allait se passer par la suite... Je continuai à devenir plus forte encore, me mesurant sans cesse à plus fort que moi. Ce n'était presque plus un secret. La relation entre le Lycan et la Vampire commença. Et vint la découverte et l'exécution. Là, je ne fus absolument pas d'accord avec les Vampires. Ça aurait pu être fantastique une nouvelle race!!! Mais le roi n'était pas de cet avis. Pauvre type, va. Il ordonna la mort de Sonja. Et bien sûr, dans la nuit qui suivit, la révolte des Lycans eut lieu...
Là, je m'amusais comme une petite folle. Tout d'abord, je ne fuis pas le château pour me mettre à l'abri, comme on me l'avait demandé. Je restai. Et je me mis à tuer. Mais pas des Lycans, non non non. Ils méritaient la liberté. Je tuais environ une quinzaine de vampires durant cette magnifique nuit sanglante. Tuomas, lui, tua quelques Lycans. Je lui avais dit de faire ça afin de ne pas se faire repérer comme étant mon complice. Heureusement pour moi, la confusion générale qui régnait dans le château à cause de ce soulèvement fit disparaître l'hypothèse qu'un vampire puisse trahir. Heureusement pour moi, qui voulais garder ma place de Baronne pour plus de facilités par la suite. A la fin de la bataille, je me lavai les mains dans un cadavre de Lycan, afin de faire disparaître toute trace de sang de vampire.
Personne ne se douta de rien, et ma vie reprit. On m'attribua un domestique, ma servante étant morte durant la bataille. Lazar était un brave gars... Qui comprit vite mon petit jeu. Mais c'est là qu'il fut adorable : il ne me dénonça pas. Au contraire, il resta à mes côtés et m'aida à éliminer encore quelques vampires détestés de ma petite personne... J'avais élargi mon champ de mort. Ce n'était plus les assassins de mon père, mais tous ceux qui nous avaient causés du tort, à moi ou à mon frère.
Le problème, c'est que j'ai bien compris que les vampires n'allaient pas tarder à mettre la main sur moi... En effet, Viktor commence à s'inquiéter de voir tant d'immortels mourir. Heureusement pour moi, un heureux évènement survint : on découvrit un Lycan dans le château, qui était venu tuer un vampire... Il avait emprunté un tunnel, mais s'était fait prendre. Il fut tué immédiatement, et on lui mit tous les meurtres sur le dos, sans savoir que c'était en fait sa première tentative d'assassinat... Depuis, je n'ai rien retenté. Mais Tuomas m'a prévenu : certains croient que ce n'est pas le Lycan le responsable de tous les crimes... Et certains vampires, eux, connaissent la vérité. Et j'ai bien peur qu'ils ne me dénoncent un jour... Mais au pire des cas, ma décision est prise, et grâce à Lazar et Tuomas, je ne pense pas avoir trop de mal à quitter le château en cas de besoin...
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Code Réglement
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[Code bon vu par Ylandre]![† Vic † "Les Guêpes sont noires et jaunes... Mais elles possèdent également un dard." [TERMINE] Header10-1](https://2img.net/h/i564.photobucket.com/albums/ss83/ninette365/header10-1.png)
![† Vic † "Les Guêpes sont noires et jaunes... Mais elles possèdent également un dard." [TERMINE] Icon_minitime](https://2img.net/i/fa/icon_minitime.gif){kind=icon}
Dim 31 Jan - 17:50![† Vic † "Les Guêpes sont noires et jaunes... Mais elles possèdent également un dard." [TERMINE] 25-730-thickbox](https://2img.net/h/www.estebanbijoux.com/img/p/25-730-thickbox.jpg)
) Mais si nous ne sommes pas pointilleux sur ça nous n'aurons jamais le forum de haute qualité que nous recherchons. Donc nous le sommes et pardon si cela gêne. On essaye pourtant de ne pas être trop emmerdant, mais si il y a incohérence, nous le signalons. Pour ma part, Viktor est un homme qui ne porte attention pas à ses sujets.
