Lloyd Sarah
feat. Emilie De Ravin
(c) Misery Angel Il s'agit d'un nom que l'on pourrait trouver commun mais mes ancêtres me l'ont transmis. Il s'agit de Lloyd.
Sarah. Un de mes ancêtres le portait, il s'agissait d'une femme au grand cœur et ayant eu une vie plus ou moins dure. Il semblerait que je lui ressemble mais je n'ai pas du tout son caractère. On verra ça plus tard.
- Age et dâte de naissance :
Je vais sur ma vingt cinquième année. Je suis née le 8 février de l'année 1328.
Paysanne. Cela vous suffit? Mais je sais chasser ainsi que diverses choses sur le reste du monde. Nous verrons cela plus tard.
Character and Physics
Mon caractère? Mon dieu vous désirez réellement me connaître? Mais vous aurez du mal à me supporter. Enfin presque parce que je ne suis pas une peste voyez-vous. On peut même dire que je préfère tout vous dire en face plutôt que de parler de vous par derrière. Alors non je ne suis pas une langue de p.. de vipère. Il vaut mieux rester polie. On m'a appris à être civilisée même si je ne fais pas partie de la haute société. Loin de là même vu que je suis une paysanne. C'est bien comme cela qu'ils nous nomment non? Alors oui je n'ai pas une très bonne idée de ce qui peut se tramer dans les hautes sphères. Je n'ai pas véritablement envie de savoir ce qui s'y passe non plus car ils ne font pas grand chose pour nous. On peut bien se faire tuer ça ne fera qu'une âme en moins. Une bouche en moins à nourrir et ils ont la paix. De toute manière nous ne sommes là que pour cultiver les champs et vivre tels des esclaves. Du coup je dois passer pour une frustrée et une acariâtre mais pas du tout. Au contraire je tiens à la vie et j'aime ma vie. Je ne conçois pas le fait de mourir si jeune du coup je me bas jour après jour pour rester sur terre. J'ai beau sué sang et eau je ne suis pas malheureuse. Ma vie a été faite de haut et de bas et c'est bien normal au final. Rien n'est tout rose et je le sais parfaitement. Si tel était le cas la vie ne vaudrait pas le coup d'être vécu alors j'avoue que je peux paraître très dure envers les gens se plaignant sans cesse et surtout si je les aime. Les autres m'indiffèrent quelque peu bien que je ne sois pas une femme au cœur de glace. Non je ne suis pas une handicapée des sentiments même si on peut en douter de temps à autre. Disons que je suis une femme fière d'être ce qu'elle est et je ne compte pas me rabaisser devant les autres. Que ce soit un homme, une femme, un noble je me fiche de tout ça.
Je n'ai pas ma langue dans ma poche et je tiendrais bon quoiqu'il arrive! On peut donc dire que je suis forte. Je ne suis pas parfaite et j'ai des failles mais je préfère m'accrocher à la vie plutôt que de baisser les bras. ça me ferait mal d'incliner la tête devant un être que je ne supporte pas. C'est bien pour ça que je me suis déjà pris des roustes et des claques. Pourtant je me suis toujours relevée et je n'ai jamais baissé les yeux. Quelques bleus, un bras cassé ou autre, ce n'est rien face à ce que j'ai pu vivre auparavant. Je me débrouille seule et je n'ai besoin de personne pour vivre! Sûrement pour ça que l'on ne m'apprécie pas énormément dans mon village. Je ne suis pas une femme qui dit amen et qui se laisse dominer par des brutes. Ma mère ne m'a jamais montré un tel visage alors je ne vois pas pourquoi je ferais l'inverse de ce que l'on m'a inculqué. Fière de mes racines, je garde souvent en tête les légendes liées à ma famille. Oh ne vous inquiétez pas ce ne sont que des racontars, vous savez le fait qu'un de vos ancêtre a disparu parce qu'il a été charmé par un démon ou autre. Mais j'en parlerais dans mon histoire. Pour en revenir à mon caractère je me fiche bien de l'avis des autres même si certains ont tenté de me dresser comme ils aiment à le dire et le penser. Seulement ils n'ont jamais remis les pieds chez moi! Il se peut qu'avoir une arbalète pointée sur eux ou alors une dague se trouvant à proximité d'une partie de leur anatomie les ait effrayé. Quelle malchance pour eux et une joie pour moi. Car oui je sais me battre et me défendre. Il vaut mieux quand on vit seule même si ma demeure n'est pas réellement loin des autres. Mais je n'ai pas que des amis alors forcément... ça n'aide pas énormément.
Je me fiche de leur avis et puis c'est tout. Je peux très bien paraître pour un garçon manqué je suis malgré tout une femme. Disons que mon apparence le prouve tout comme certaines réactions physiques. J'ai tout ce qu'une femme peut avoir et de temps à autre je me dis qu'être un homme serait plus simple. C'est une idée qui me passe en tête selon les périodes du mois mais je ne vais pas vous faire un dessin non plus. J'ai beau être une grande bouche je n'irais pas jusque-là surtout que selon les sujets je peux me retrouver sans voix. Je ne connais pas tout sur tout et je ne suis pas une savante. Après tout l'éducation a été faite par mes parents, ils m'ont donc transmis leurs savoirs et j'ai pu constater que j'avais une bonne mémoire visuelle et auditive. ça m'aide beaucoup selon mes activités. Je sais bien qu'en haute société ils peuvent en savoir plus mais vis à vis de ma vie cela me suffit amplement. Cependant j'ai toujours été admirative des artistes. À part les champs et les armes, je ne suis pas quelqu'un de très artistique. Pourtant j'aime les peintures que mère nature nous a offerte. Il n'y a pas plus belle œuvre que ce qui nous entoure. Entre les forêts et les lacs de notre bon pays, je peux admirer bon nombre de paysage. Nous n'avons pas à nous plaindre c'est certain. Cela m'émeut beaucoup. Et oui je ne suis pas vide. Au contraire je peux même être sensible et douce. Je ne le montre pas à tout le monde histoire de ne pas me faire avoir. Gentille, délicate d'accord mais naïve non. Je ne suis pas stupide à ce point et je ne me laisserais pas faire! Je suis même prête à mordre s'il le faut. Je l'ai déjà fait lorsqu'un homme avait décidé qu'il était l'heure pour moi de perdre ma virginité. Je suis allée jusqu'au sang et j'ai arraché un bout de sa joue. Je suis toujours pucelle et je le revendique s'il le faut! Pas bête au point de ne pas savoir comment les enfants viennent au monde mais sinon oui je suis inculte à ce niveau. De toute manière si ça ne vous plait pas, c'est pareil.
Au final je peux être sensible mais surtout protectrice envers les gens que j'aime. Même si je n'ai plus de familles tout du moins dans ce village je sais que je serais capable de tout pour elle. En plus je suis rancunières alors forcément je ne supporte pas que l'on me blesse ou qu'on blesse les autres. Je peux devenir une vraie tigresse! On ne touche pas à ceux que j'aime point barre. Pourtant je n'ai plus personne à mes côtés, je suis devenue plus ou moins solitaire et l'amour familial a disparu il y a de cela quelques années. L'amitié n'a jamais été très présente et l'amour n'en parlons pas. Au final je suis aussi simple et complexe que les autres. ça vous va?
Mon apparence? Oh j'en ai entendu des vertes et des pas mûres à ce sujet. Il faut dire que pas mal de mâles de mon village sont misogynes. De plus la femme se doit d'être à la maison en train de s'occuper des petits et de la cuisine. Bonjour les mentalités mais bon nombre de personnes de sexe féminin ne sont pas contre ou alors se taisent. C'est un peu dans le genre "soit belle et tais-toi". ça a le don de me mettre en colère du coup il est vrai que j'ai toujours suivi mon père à la chasse ou même à la pêche. Il m'a tout appris et je l'en remercie encore aujourd'hui. Il a été mon modèle et j'ai toujours été très proche de lui. Voilà pourquoi j'ai énormément crapahuté à ses côtés. Lorsque nous allions dans les villages voisins je le suivais sans me plaindre. C'est pour cela que mon corps bien que celui d'une femme n'est pas en sucre. Je suis solide et fine. Disons que je ne suis pas une demoiselle en détresse. Je préfère me débrouiller seule plutôt que de pleurer sur mon sort. Ainsi plus les jours sont passés plus mon apparence a changé. Je me suis solidifiée et je suis devenue agile ainsi qu'habile avec certaines armes tel que l'art et l'arbalète. J'ai toujours trouvé ce genre d'armes magnifiques bien que je possède une lame recourbée. J'ai tout un attirail chez moi mais vous saurez bien vite pourquoi. Pour en revenir à mon apparence corporelle bien que je sois fine voir même un lutin, j'en reste une femme. Il faut dire que je ne suis pas une belle plante mesurant un mètre soixante dix. Loin de là vu que j'atteins avec grand mal le mètre cinquante sept. Aucun commentaire sur ma taille car plus c'est petit plus c'est teigneux.
Je ne me laisserais pas insultée vis à vis de mon apparence. Après tout j'en suis fière car j'ai souvent entendu dire que je ressemblais à un de nos ancêtres. Elle se prénommait Sarah et j'ai tout pris d'elle. Sa chevelure de blé et son regard si clair et perçant. Certes nos âmes sont différentes mais nous avons toutes deux été des femmes fortes. Je ne rechigne pas à la tâche et je suis aussi capable qu'un homme de faire le travail des champs. Voilà pourquoi mes mains sont abîmées et cela se voit si bien sur ma peau aussi blanche que peut l'être la neige. C'est bien pour cela que l'on remarque bien vite si je rougis ou non. J'ai beau tenté de me contrôler, mon corps me trahit bien souvent. Quelle tristesse.. Alors que mon regard peut être dur et froid, mes joues peuvent se teinter de rouge. Ce n'est pas très convainquant du coup. Mais je ne peux rien y faire malheureusement et je m'en contente. C'est un petit plus que j'accepte. D'ailleurs je laisse souvent ma chevelure tombée en cascade sur mes épaules et autour de mon visage pour tenter d'atténuer le tout. On ne sait jamais, si les ondulations de ma chevelure pouvaient me cacher aux yeux du monde cela m'arrangerait de temps en temps. Mais il est vrai que lorsque je travaille aux champs ou lorsque je vais chasser je les attache en une tresse ou juste une queue de cheval. Cela m'ennuierait de perdre une proie juste pour une mèche voilant mon regard. Ce serait stupide et je n'ai pas le temps pour ça. Je dois vivre dans ce monde et personne n'a dit que c'était simple.
D'ailleurs pour ça je porte diverses tenues. Ce n'est jamais très bien vu par les hommes de mon village mais chassez en robe n'est pas bien aisée. Alors j'ai repris les vêtements de mon père, ses pantalons. Un peu de couture et le tour était joué. Que les autres me critiquent je m'en fiche car je mène ma vie comme cela me chante. Mais bon nous nous croiserons peut-être et vous vous ferez votre propre idée. Après tout je ne suis pas une œuvre d'art comme certaines des dames pouvant passer par nos terres. Je n'ai pas leur or ni même leurs robes. Je ne suis pas une femme du monde et sincèrement je ne saurais pas comment me comporter ni même me vêtir. Alors pour me décrire physiquement je dirais que je suis simple.
Your Story
Je suis née dans un village tout ce qu'il y a de plus banal. Il faut dire que ma famille résidait ici depuis plus d'un siècle et la demeure était toujours en état. Pourquoi aurions-nous du partir? En plus les murs pourraient raconter pas mal de choses. Nous sommes tous né(e)s ici et sincèrement je ne sais pas comment elle fait pour tenir debout. Nous ne sommes pas des anges et selon tous les dires chaque enfant né dans cette famille était une catastrophe ambulante. Après qui sait si cela était vrai. Je ne saurais le dire vu que je suis la seule descendante de ma famille. Comment cela se fait-il? Je vais vous le conter.
En fait mon histoire a commencé le jour où mon père Arthur Lloyd a posé son regard sur Ada Cawin. Il s'agissait de la fille du chef du village de l'époque. Elle était blonde comme les blés tandis que mon père était brun. Ils étaient opposés en tous points et pourtant ils ont été attirés l'un par l'autre de manière incontrôlable. C'est pour cela que deux ans après leur rencontre et surtout leurs premières paroles échangées, ils se marièrent. Ma mère était magnifique selon mon père. La couronne de fleurs entourant sa chevelure la faisait paraître tel un ange. Il était si amoureux d'elle, cela se voyait à chaque regard qu'il posait sur elle. Il était épris d'elle et ne pourrait jamais vivre sans elle. Mais pour en revenir à ce qui se tramait avant mon histoire, mes parents se sont installés dans la demeure des Lloyd. Il ne s'agissait pas d'un château loin de là mais elle était parfaite pour un jeune couple et surtout pour ceux désirant une famille plus ou moins grande. Ils ne savaient pas encore ce qui se passerait dans l'avenir. Ils n'avaient que 17 ans le jour de leur mariage mais aux yeux des habitants ils étaient déjà adultes. Mon père travaillait au champ et ma mère l'accompagnait. Elle s'occupait également de la maison mais voilà qu'un beau jour elle se sentit mal. Si mal qu'elle eut un malaise. Le médecin lui conseilla de se reposer et il l'ausculta jusqu'à lui annoncer sa grossesse. Elle était si heureuse qu'elle se releva vite. Trop vite car les ténèbres l'entourèrent et elle tomba sur le lit. Il s'agissait d'un petit malaise mais elle ne ferait pas deux fois les mêmes erreurs. C'est ainsi qu'elle fit très attention à chacun de ses gestes mais au bout du troisième mois des coulées de sang se firent voir sur sa robe d'un blanc éclatant. Elle hurla et fut obligée de rester allongée. Le médecin lui apprit qu'elle ne devait plus bouger ou très peu jusqu'à l'accouchement. Seulement il connaissait ma mère et fit en sorte qu'elle ait de quoi s'occuper. Mon père quant à lui était aux petits soins. Aussi inquiet pour son épouse que pour son enfant, il faisait en sorte de rentrer avant que la nuit ne soit là.
Les temps étaient obscurs et des gens perdaient si aisément la vie. Pourtant personne ne faisait rien. Tout du moins les gens occupant le château non loin du village, ne faisaient aucun geste pour nous. Mais cela n'empêcha pas ma mère de me donner naissance. Une petite fille qu'ils prénommèrent Sarah en hommage à un ancêtre de mon père. Ils en avaient longuement parlé et c'est ainsi que je fus prénommée. Les premiers jours de ma vie ne sont pas exceptionnels ni même les premiers mois. Nous les laisserons de côté pour avancer dans le temps. J'avais donc 7 ans quand mon père me conta pour la première fois une légende concernant notre famille. Il faut dire qu'il ne me laissait jamais seule dehors. Je n'en avais pas le droit bien que cela ne me dérangeait pas. En tout cas pas à cette époque car avoir l'attention de ses parents est un rêve sans fin. Il faisait nuit et la tempête faisait rage dehors. Nous ne sortirions donc pas en ce jour de décembre. Il me prit alors sur ses genoux et tandis que ma mère tricotait un veston pour mon père, la voix de ce dernier se fit sérieuse mais aussi douce que celle d'un conteur.
"Tu vois Sarah, ton prénom est très important dans notre famille. Autrefois, bien avant ta naissance, une femme de la famille Lloyd s'appelait tout comme toi. Elle était forte et aidait son mari autant que maman le fait aujourd'hui. Ils vivaient ici avec leurs enfants et ils étaient heureux comme jamais. Rien ne semblait pouvoir leur faire du mal."J'étais accrochée à ses lèvres, désirant connaître la suite de cette femme ayant le même prénom que le mien. J'avais beau être jeune je me doutais que ce n'était pas une chose à oublier. Que tout cela était important surtout que mes parents ne pourraient jamais le conter à d'autres enfants. C'était tout bonnement impossible pour ma mère. Plusieurs fausses couches avaient eu lieu depuis ma naissance et si une autre arrivait, elle risquait sa vie. Ainsi j'étais leur fille unique et je possédais un prénom unique pour nous. C'est pour cela que je fus silencieuse et le regard posé sur l'homme de ma vie, mon père.
"Un beau jour Sarah donna naissance à un garçon, c'était son troisième et tout comme toi il était aussi blond que les blés. Son regard était turquoise et il ressemblait à un ange. Les parents avaient pris cela pour un signe du destin. Ils étaient fiers de leur enfant comme de tous leurs autres rejetons. Le petit garçon était heureux avec eux et il jouait souvent dehors. Pourtant un beau jour alors qu'il était allé chercher une fleur pour sa mère tandis que la nuit était là, il ne revint jamais."Ma bouche se referma d'un coup sous la peur. Je m'accrochais à mon père, mes poings serrant sa chemise avec force ou tout du moins la force d'un enfant.
"Oui ma puce. Le petit garçon avait croisé la route d'une sorcière. Elle avait une chevelure sombre mais son regard luisait bien que la nuit était présente. Elle prit alors le petit garçon avec elle et jamais il ne put revoir ses enfants. Personne ne sut ce qui s'était réellement passé. Sarah et son époux furent très attristés par cette découverte et ils eurent du mal à passer outre. Pourtant quelques années plus tard, Sarah eut un dernier enfant. C'était encore un garçon mais elle savait que plus jamais elle ne pourrait en avoir. Heureuse elle remarqua bien vite la chevelure de son enfant. Elle était heureuse et effrayée à la fois. Son époux ne dit rien mais il se méfia de ce nouveau signe."Je ne pus m'empêcher de lui couper la parole.
"Papa! Papa! Le petit garçon a disparu aussi?"Il posa un doigt sur mes lèvres et je me tus aussitôt pour écouter la suite de son histoire. Je ne voyais pas le temps passer tellement j'étais plongée dans cette légende.
"Elle le prénomma Ylandre et le protégea telle une louve. Elle ne le quittait jamais et pourtant son fils grandissait. Il devenait peu à peu un homme. Sa chevelure était platine et son regard aussi clair que le fils qu'ils avaient perdu. Sarah l'aimait plus que sa vie même et lorsque leur enfant fut en âge de se marier il disparut à son tour. Mais quelques jours plus tard la sorcière fit son apparition dans le village. Elle était aussi belle qu'un ange mais il s'agissait d'un démon. Elle trouva Sarah et cette dernière l'accueillit une lame en argent à la main."Il étira sa main et me montra une lame recourbée. Elle était magnifique et je pus posé mes doigts dessus. Je frissonnais sous la froideur mais je ne dis pas un mot trop impatiente de connaître la suite.
"La sorcière se présenta à elle et lui expliqua que son fils ne pourrait plus jamais revenir. Qu'il lui appartenait et qu'il était en sécurité. Et c'est ainsi que chaque année la sorcière vint donner des nouvelles à Sarah jusqu'à ce que cette dernière meurt. Son mari la suivit peu de temps après et ce furent donc leurs enfants qui rencontrèrent la sorcière.""Et tu l'as vu la sorcière Papa?"Il reposa la lame sur la table et me berça tendrement tout en me répondant.
"Non mon cœur. Un beau jour elle ne revint plus mais c'est ton grand-père qui me raconta tout ça en me donnant la lame. Un jour elle sera à toi Sarah et tu devras toi aussi défendre ta famille comme maman et moi."je lui fis un de mes plus beaux sourires et lorsque je suis allée me coucher je ne pus rêver que de cet Ylandre et de la sorcière. C'était si étrange car je ne voyais pas leurs visages. Cela dura des jours voir même des années. Chaque année lors d'un jour précis je ne pouvais que penser à cette légende. Je savais bien que tout cela n'était que des contes de grand-mère il devait bien y avoir une part de réalité. Mais laquelle? Je ne le savais en aucun cas. Mais les années sont passés tranquillement tandis que j'apprenais à utiliser les armes, à m'occuper d'un champ et d'une maison. Pourtant l'année de mes 18 ans un drame survint dans ma vie. Je perdis ma mère sans savoir quoique ce soit sur sa perte. Mon père revint des champs accablés et plus jamais il ne fut le même. Ils étaient allés rendre visite à un village voisin, tout du moins ma mère y était allée en première. Mon père était parti la rejoindre mais le jour même il revint. Il m'expliqua que plus jamais ma mère ne reviendrait et ce fut comme un coup de poignard planté dans la chair. Je ne pouvais pas défaire mon regard de celui si vide de mon père. Je savais que bientôt il la rejoindrait et c'est dans cette attente si dure que les jours passèrent à nouveau. Il n'était plus que l'ombre de lui-même et je me devais de tout faire à sa place. Il restait à table, fixant la place où ma mère s'asseyait jadis. Du coup les champs étaient pour ma pomme tout comme les repas, le ménage. Je repoussais toutes les aides extérieures car je ne voulais pas que l'on voit mon père dans un tel état. Il en aurait été indigné autrefois mais à présent il n'était plus cet homme que j'aimais et respectais plus que tout. Ce fut un coup dur mais je prenais sur moi pour avancer dans la vie.
Je continuais de grandir mais j'étais déjà une femme pour bon nombre d'hommes. Ils osaient me frôler et bien sur personne ne me défendait. Cependant il n'était pas tombé sur la bonne personne. C'est pour cela que plusieurs d'entre eux ont une petite marque par ma faute. Ce ne sont que des rustres et sincèrement je ne comprends pas ce que les femmes peuvent leur trouver. ça me dépasse. Mais bon mis à part ce genre de petits incidents tout allait pour le mieux. J'avais à présent 20 ans et le jour anniversaire de la mort de ma mère arrivait à grands pas. Nous avions mis une tombe près de nos champs. Nous n'avions aucun corps et à chaque fois que je demandais la raison à mon père il restait aussi silencieux que la tombe de son épouse. Une coquille vide pouvant de temps en temps reprendre vie mais au bout de quelques heures à peine il disparaissait dans ses souvenirs. Je l'entendais hurler la nuit surtout lorsque la pleine lune était là comme ce jour si malheureux. Je venais de poser des fleurs sur la tombe de ma mère mais l'accueil ne fut pas chaleureux chez moi. Je ne m'attendais pas à un bonjour ou autre mais il est certain que de voir mon père ainsi ne m'avait en aucun cas effleuré. Un de nos tabourets sur le sol, les jambes de mon père dans le vide tout comme son corps. Le tout étant accroché à une corde autour d'une des poutres de la demeure. J'en lâchais mes biens et je ne pouvais que hurler. Cette fois je ne pouvais pas m'en occuper seule. Certaines personnes du village vinrent m'aider et me rendre visite. Je passerais vite ce passage de ma vie. D'une part c'est personnel et d'autre part très douloureux encore à l'heure actuelle. Les voisins ne comprenaient pas que je désirais rester dans cette maison. Jamais ils ne pourraient comprendre qu'elle était celle qui connaissait mieux que personne notre histoire à nous autres membres du clan Lloyd.
Depuis ce jour funeste je suis restée seule et je me débrouille très bien ainsi. Je ne dis pas que tout est parfait mais je ne veux pas de l'aide d'un homme. Ils ne me sont pas supérieurs! Je sais très bien agir pour mon propre bien et je resterais seule s'il le faut. Le clan Lloyd s'éteindra avec moi dans ce village. Après tout il y en avait d'autres. Mon père n'avait pas été fils unique. Ce village nous avait vu naître et il nous verrait sûrement périr. À présent mon histoire continue et peut-être qu'un jour vous en ferez partie d'une manière ou d'une autre. Qui sait... Bien sur ce ne sont que des passages importants de ma vie. J'ai fait diverses rencontres mais jamais je ne suis partie loin de mon village. J'ai beau être curieuse et vouloir tout connaître je n'ai pas encore eu cette chance. Mais le destin est si étrange et s'il se lie au hasard là, c'est la catastrophe. Bref je vais vous laisser. J'ai une maison à tenir. Bonne journée mesdames et messieurs.
Code Réglement
- Pour être sûre que vous avez lu le réglement:
[Code bon]vu par Ylandre
Dim 31 Jan - 17:28
