Ylandre, vampire de son état

- Admin - Messages : 173 Pièces d'Or : 5721 Date d'inscription : 09/01/2010

Nom et Prénoms
Ylandre, vampire de son état Jgt7us

feat. Tom Felton
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Nom :

Lloyd... Un nom résonnant de manière étrange à mes oreilles. Il symbolise mon ancienne vie en tant qu'humain et je ne compte pas le perdre. Il est une appellation dont je suis fier.

Prénom :

Ylandre. Ma tendre mère m'avait prénommé ainsi quelques jours avant ma naissance. Son choix a été parfait car je le porte avec fierté.

Age et dâte de naissance :

Mon âge vous importe peu non? Très bien je me force donc à vous parler de moi. Vous me revaudrez cela de part votre vie et mon plaisir de vous déchiqueter. J'ai l'apparence d'un jeune homme de 19 à 23 ans bien que mon véritable âge est tout autre. Je ne suis pas le plus âgé.. J'ai une centaine d'année. Je suis né un 13 septembre 1253. On ne dirait pas n'est-ce pas? Mais c'est normal je suis un cauchemar ambulant, un monstre.. Et je vous le prouverais.

Rang/métier :

Je ne suis qu'un vampire parmi tant d'autres mais je suis fait pour tuer, je suis né pour ça et je l'ai bel et bien compris.

Character and Physics

Caractère:

Mon âme est à présent damnée. Autrefois j'étais un mortel, un humain si vous préférez. Ma vie était banale si l'on peut dire bien que mon père n'a jamais porté un regard bienveillant sur moi. Ni même ma mère au final étant donné qu'elle était toujours du côté de mon père. Cependant ma vie était parfaite à mes yeux. J'étais un être pouvant sourire et rire sans se soucier de son futur ou presque. Oui j'étais insouciant bien qu'à présent on peut en douter vu quel homme je suis devenu avec les années. La lumière a été engloutie par les ténèbres et ces dernières forment mon esprit. Il est totalement opposé à mon physique pouvant paraître angélique. Je ne suis qu'un déchet de plus en ce bas monde. La cruauté m'entoure et me conduit à ma propre perte. On pourrait presque croire que je suis suicidaire vu ma façon de combattre. Je suis un tueur, un soldat et dans cette guerre je n'aime personne pas même mon propre clan. Cependant si je suis encore sur cette terre après tant d'années il faut bien que j'agisse à ma manière. Alors je vais vous dire ce que les gens voient de moi et croient que je suis. C'est assez drôle dans un sens car suis-je réellement ainsi? N'est-ce pas un masque? Même moi je ne peux le savoir car je me suis laissé tomber et engloutir par ce rôle m'allant à merveilles à présent.

Quelques termes me conviennent et me caractérisent plutôt bien. Je les ai entendu murmurer dans mon dos comme quoi certaines personnes n'ont pas le courage de me regarder dans les yeux et me dire ce qu'ils pensent. De mon côté je suis une personne franche. Je n'y vais pas par quatre chemins et je dis souvent ce que je pense voir même chaque jour que mon enfer me fait vivre. Cependant je parle peu, disons que je n'aime pas émettre un son pour ne rien dire. À quoi bon perdre du temps quand bien même j'ai l'éternité devant moi. Il vaut mieux aller au fond des choses et dire ce que l'on a sur le cœur plutôt que de tout garder pour soi et le ressasser inlassablement. Voilà pourquoi tous les êtres me connaissant savent très bien que je ne supporte personne pas même mon créateur. Je hais cet enfer qui est le mien et qui deviendra le leur, le votre par la même occasion. J'ai perdu toute ma vie par cette foutue guerre. Aucun clan n'a le droit de vivre.. L'être souriant et vivant a laissé place à la mort et la sauvagerie.

Je ne suis pas un tendre ni même une personne compatissante. Si vous souffrez je vous achève si vous êtes sur ma route je vous tue. Je suis les ordres malgré tout et je ne vais pas à leur encontre. Disons que l'on me demande rarement de venir causer avec les autres et cela m'arrange. Je suis du genre solitaire et je compte le rester. Qui a dit que l'on devait forcément être sociable? Pas moi en tout cas ni même mon créateur. J'ai appris à me battre, à me défendre mais surtout à abattre. Je suis même doué dans cet art. La mort est une peinture à faire et refaire inlassablement. J'aime user du sang pour créer mes œuvres et ainsi me conduire à une extase particulière. Disons que je ne suis bien que lorsque je tue et détruis ce qui m'entoure. Je suis né pour cela et ne l'ai-je pas déjà prouvé à maintes reprises? Peut-être que non mais vous le saurez dans mon histoire vu que je suis obligé de vous la conter. Je n'aime pas recevoir des ordres de la part d'autres personnes que mes supérieurs. Les autres peuvent bien me dire quoique ce soit je les ignore ou les blesse c'est au choix. Après tout si je suis là c'est pour ça.

Un cauchemar ambulant, un monstre, un vampire. Je crains le jour mais la nuit je dévale les terres de ce pays devenu notre pour ainsi protéger cette demeure. Quelle comédie.. Je ne suis même pas censé tuer des mortels. Mais alors pourquoi être toujours en "vie"? Et bien je suis ici pour me mesurer aux lycans. N'éprouvant aucun sentiment positif je dois bien avouer que seule la haine et me combat me maintiennent ici. Sinon je serais déjà loin. Mais on peut remarquer que je ne suis pas du genre civilisé lors des petits "duels". J'aime voir le sang couler et entendre les hurlements. Après tout c'est aussi doux qu'une mélodie bien que je déteste la musique. Seul les hurlements ou gémissements dus à la douleur ainsi que le silence sont agréable à mon oreille. Vous êtes prévenus à présent. Tout du moins il me semble..

Je ne sors jamais avec mes armes mais je vous en parlerais plus tard.. À présent continuons vous voulez.

Physique:

Mon apparence est celle d'un ange. Tout du moins c'est ce que disait ma mère et c'est ce que dit également ma créatrice. Je recevais ce compliment avec plus d'entrain de la part de ma mère. Il faut dire que ses baisers étaient plus chaleureux que les sourires que me lancent Morgane. Autrefois j'étais mortel, j'ai grandi, j'ai évolué et les champs ont sculpté mon corps. Mon père me faisait travailler sans relâche, beaucoup moins heureux que ma mère vis à vis de mon apparence. J'étais dérangeant je pense sans réellement savoir pourquoi. Dans tous les cas j'ai fait face à tout ça et j'ai suivi ses directives. Mon apparence n'est donc pas celle d'un jeune homme frêle. Loin de là car travailler la terre n'est pas des plus simples et agréables. Tenter et vous verrez bien ce que cela donne. Car le premier osant dire qu'il s'agit d'un emploi de fainéant aura à faire à moi. Je ne suis pas connu pour ma tendresse et j'ai toujours le respect de mes parents. Ils ont beau être mort ce sont eux qui m'ont élevé et non pas Morgane.. Elle, je rêverais de la voir morte brûlée par les rayons du soleil. Cette haine déforme mes traits et aucun sourire ne saura s'imposer sur mes lèvres. Mon regard aussi bleu que peut l'être le ciel en journée est pourtant empli de violence. Si les yeux sont la fenêtre de l'âme vous verrez donc les abysses de cette dernière. Mes ténèbres sont cachées derrière deux orbes d'un bleu océan.

Ensuite ma peau est toujours aussi pâle. Il ne fallait pas compter à ce que je prenne des couleurs. Je vis la nuit tel un démon de l'enfer et j'aime à me comparer à un tel être. Après tout je ne suis né que pour vous détruire et je fais ça à la perfection. Mes doigts autrefois touchant et caressant la terre, frôle votre corps pour mieux le démembrer et ainsi écouter vos hurlements. Ils seront dignes d'un des plus beaux chants donné dans ce monde. Je serais votre public autant que le chef d'orchestre. Ne reculez pas, ne fuyez pas, ce ne serait que repousser votre destin. Je suis un vampire après tout. J'ai donc des capacités particulières ainsi que des faiblesses de taille. Pourtant lorsque l'on me voit on ne se dit pas ça. Je n'ai rien d'un lutteur ou d'un quelconque combattant. Ma taille est raisonnable et plafonnera éternellement au mètre 78. Mon poids ne changera pas et mon âge sera toujours le même aux yeux de tous. Je suis un immortel et je hais Morgane pour ça. J'aimerais que la mort vienne me prendre et ainsi m'entourer de ses bras. Ce serait aussi doux qu'une caresse d'un amant ou d'une amante. À ce niveau je ne touche plus personne de cette manière bien que j'ai déjà goûté aux plaisirs charnels alors que j'étais humain. Aujourd'hui je ne peux pas apprécier cela, je hais ce monde et il me le rend bien. Mais pas aussi bien que je le voudrais...

En tout cas si nous nous croisons mes tenues ne sont pas celles d'un vulgaire paysan. J'ai une certaine garde-robe pour ainsi entrer où les nobles ont le droit. Non pas que je sois très porté sur mon apparence mais pour mon emploi je dois bien faire des efforts. Les couleurs sombres accompagnent ma peau de marbre et ma chevelure platine. Mon regard bleu sera intense tandis que mon esprit travaillera pour trouver comment vous tuer de manière rapide, précise et discrète. Tout du moins si l'ordre est de ce genre sinon j'aime prendre mon temps.. Nous nous rencontrerons peut-être un jour mais pour l'instant continuons cette fiche.

Your Story

Avant votre transformation:

Ma venue au monde n'était pas réellement voulue. Disons que lorsque ma charmante mère s'est rendue compte de son état, elle avait déjà trois enfants à ses côtés dont le plus âgé avait 10 ans. Se souvenant de sa faiblesse lors de la dernière naissance elle se demanda si elle pourrait rester encore sur cette terre pour voir sa petite famille grandir. Elle avait eu la chance de tomber sur un homme la respectant et ne la frappant pas. Quand ce dernier revint des champs il découvrit sa tendre épouse assise et en train de nourrir leur petit dernier de 2 ans à peine. Il était fourbu mais remarqua le visage inquiet de sa femme. Il attendit la nuit et que les enfants dorment pour en parler avec elle. Et c'est ainsi qu'il apprit la nouvelle. J'ai causé de nombreuses inquiétudes avant même de montrer le bout de mon nez. Mon destin était déjà écrit et je me demande réellement pourquoi je suis venu au monde. Après tout vu où j'en suis il aurait mieux valu qu'elle m'élimine par des herbes offertes par l'ancienne du village. Ainsi tout ceci ne serait jamais arrivé et je ne saurais rien de ce monde devenu ténèbres. Mais pour en revenir à mes débuts, elle décida de me garder et se reposa du mieux qu'elle put. Être mère n'a rien de reposant et le froid était déjà là. Nous ne vivons pas dans un pays où le soleil mord la peau surtout au mois de septembre. Elle avait déjà choisi mon prénom et pensait pouvoir attendre encore un mois avant ma naissance bien que ce ne fut pas le cas. Les contractions commencèrent vers 12h, son époux n'était pas là pourtant les cris qu'elle poussa attirèrent nos voisins. Nous vivions dans un charmant petit village non loin d'un château. L'une des amies de ma mère l'aida à me mettre au monde ce qui arriva alors que le soleil était déjà couché. Mon père attendait avec crainte en compagnie de ses enfants.

Mon cri le rassura légèrement mais il hésita à deux fois avant d'aller voir ce qu'il en était pour sa dulcinée. Cette dernière était en sueur et me portait sur son cœur enfin il paraît. Je n'ai aucun souvenir de cette époque et c'est ma mère qui me l'a raconté à maintes reprises avant que je ne les perde. J'étais un garçon, mon père était fier comme un paon. Il aurait enfin un fils pour faire suivre son nom. S'il avait su m'aurait-il autant aimé? J'en doute... La suite n'est pas grandiose après tout je n'étais qu'un nourrisson. Je mangeais et faisais dans mes langes, rien de plus rien de moins. Heureusement j'ai grandi mais là encore mes souvenirs sont troubles. Tellement flous que je préfère ne rien dire sur mon passé. Je peux vous le conter à partir de mes 8 ans. C'est à partir de cet âge que j'ai été utile à mon père. Je le suivais aux champs, j'apprenais mon futur métier et je ne rechignais pas à la tâche. Je n'en avais pas le droit et mon éducation avait été stricte bien que je ne manquais pas d'amour. Sûrement pour cela que je ne disais rien même si je ne désirais pas continuer sur cette voie. Je ne me sentais pas dans mon élément. Dans tous les cas ma mère était fière de moi et de mon apparence. Aussi blond que les blés voir même blanc, j'étais son ange. Elle me prenait souvent le visage entre ses mains pour plonger son regard dans le mien. Je ne sais pas ce qu'elle y lisait mais je recevais un baiser sur mon front à chaque fois. J'ai posé la question à mon père une seule fois et il me dit qu'il y avait des choses à ne pas dire. De son côté il n'était pas si heureux que ça que je sois aussi blond. Allez savoir ce qu'ils avaient vécu autrefois. Je laissais très vite cela de côté pour continuer ma vie d'enfant. J'ai donc appris des jeux, je me suis même fait des amis et bien sur quand la neige était là c'était le paradis.

Sincèrement je ne regrette rien de ma vie d'enfant. Je me souviens également qu'un jour alors que j'étais dans les bois environnant des bruits se sont faits entendre. Pris par la peur je me suis enfui sans regarder où j'allais et c'est ce jour-là que je l'ai croisé pour la première fois. J'avais 13 ans et mon regard venait de se poser sur l'être la plus remarquable que je n'avais jamais vu. Sa prestance était telle que je restais les lèvres entrouvertes devant elle. Je ne pris pas la peine de me redresser, restant les fesses dans la neige. Si belle je me demandais si c'était un ange envoyé de Dieu.. Elle m'aida à me redresser et posa sur moi un regard doux. J'aurais du fuir comme le disait une part de mon esprit. Sa voix me parvint comme une mélodie venue du Paradis. Je n'en croyais pas mes oreilles et restais toujours aussi ébahi face à cette beauté. Il s'agissait sûrement d'une déesse, c'était tout du moins ce que je me disais à cette époque.

"Allons jeune homme... Ne vous a-t-on jamais appris à vous excuser auprès d'une dame?"

Je me reprenais et m'inclinais devant elle. Balbutiant quelque peu je pris la parole me trouvant soudainement très idiot et maladroit.

"V.. Veuillez m'excuser je vous prie.. Je.. Je ne désirais pas vous impor..tuner."

Reprenant mon souffle je venais de me rendre compte que durant ma contemplation j'avais très peu respirer. Comme si cet acte aurait pu la faire disparaître. Quel idiot j'étais.. Son regard si bleu et si intense caressait mon visage et bientôt ce fut sa main sur ma chevelure.

"Ce n'est rien.. Tu devrais rentrer chez toi et ne plus en sortir jusqu'au lendemain petit ange.. Nous nous reverrons un jour je te le promets."

J'étais au comble du bonheur surtout quand elle déposa un baiser là où ma mère en avait tant l'habitude. Elle m'avait surnommé comme elle et elle s'éloigna de moi. C'est à ce moment précis que je remarquais l'épée à sa taille. Elle était étincelante et je restais ainsi à la suivre du regard pendant quelques secondes encore. Puis son conseil me revint en mémoire avec brusquerie. Un bruit venait de se faire entendre à nouveau et je filais jusqu'au village aussi vite que je le pouvais. M'enfermant je me demandais si je n'avais pas rêvé. Il aurait mieux valu que ce soit le cas, là encore.. Cette déesse allait être la mort personnifiée.. Elle allait être celle qui couperait le fil de ma vie pour me guider dans les limbes de l'enfer. Elle était peut-être Hadès ou Satan.. Qu'importe son prénom, elle ne me mènerait pas au bonheur. Mais ce jour-là je ne pouvais pas m'en douter. Ce que j'appris le lendemain me donna des frissons. Des gens du village avait disparu ou alors on avait retrouvé leurs corps mutilés. Il était à présent interdit de sortir hors des murs de notre lieu de vie à part pour les champs. Toujours au côté de mon père il ne nous arriva rien et j'en remercie Dieu encore aujourd'hui même s'il m'a abandonné à l'heure actuelle.

Je vous passe les détails pour en venir aux instants clés. Je préfère ne pas y aller par quatre chemins. Après tout vous ne désirez pas savoir quand j'ai perdu ma virginité, avec qui et où. Sincèrement ça ne vous regarde absolument pas. Donc tout a basculé dans ma vie alors que j'étais âgé de 20 ans. Je devais trouver une femme, avoir une demeure et mon propre champ. Tout ce qu'un mortel désirait avoir à cette époque et encore aujourd'hui. Je tentais de choisir qui je pourrais avoir à mes côtés mais aucune des femmes ne semblaient avoir un quelconque intérêt pour moi. Voilà pourquoi j'ai eu besoin de m'éloigner, de retourner à cet endroit précis où j'avais rencontré la déesse. Je me souvenais d'elle à la perfection, ses traits hantant mon âme et me conduisant dans mon propre enfer. Et c'est ce jour-là que la terre s'ouvrit sous mes pieds pour me conduire dans ma prison démoniaque...

Après votre transformation:

Le soleil avait laissé place à sa sœur la lune. Elle n'était pas pleine et pourtant je pus la distinguer sans mal. Cette femme si magnifique et qui avait croisé ma route. Elle avait promis que nous nous reverrions et j'avais souhaité que ce soit elle qui partage ma vie. Pourtant je savais qu'elle devrait être plus âgée mais quand je la vis elle était toujours aussi sublime. Son épée n'était pas à ses côtés et elle portait une robe aussi blanche que pouvait être la lune. J'étais subjugué par cette vision et je me suis même demandé si je ne rêvais pas une nouvelle fois. Quel idiot, j'aurais du fuir et m'éloigner d'elle. Aujourd'hui je serais mort et cela serait normal. J'étais un humain, j'étais... mortel.. Et lorsqu'elle m'aperçut elle se dirigea vers moi avec le sourire. Son corps était mis en valeur dans cette tenue. Je remarquais une étrange ceinture scintillante sous l'éclat de notre seul témoin. De l'argent? Le métal n'était pas aussi beau. Mais cela ne faisait que mettre en valeur sa beauté, et elle me troublait comme personne. Je ne pus me retenir et la pris tout contre moi. Elle passa sa main sur mon visage.

"Je suis si heureuse de te revoir mon ange. Si magnifique et si pur.. Ton âme est si attirante et je te désire à mes côtés. Pourrais-je avoir cette chance Ylandre?"

Toujours aussi idiot je ne me demandais pas comment elle connaissait mon prénom. J'acquiesçais juste à ses paroles et c'est là que ses crocs pénétrèrent ma chair tandis que mes yeux s'écarquillaient. Je posais mes doigts sur ses épaules pour tenter de la repousser. Rien ne pouvait y faire, elle me tenait avec force tandis que j'entendais mon sang couler dans sa gorge. J'allais donc mourir mais cela ne me gênait pas. Fermant les yeux je me laissais aller contre ce corps d'albâtre et devant être ma déesse de la mort. Hécate était là pour moi et je ne pouvais pas lui dire non. Pourtant elle s'arrêta et me regarda. Son sourire si délicat devint froid tandis que son regard semblait fou.

"Mon petit jouet tu es à présent mon fils. Tu tueras pour moi, tu ne seras que cela.. Mon arme.. Ma lame et nous construirons de grande chose tous les deux. N'est-ce pas petit ange?"

Je ne comprenais pas tandis que des légendes me revenaient en mémoire. J'allais parler mais la douleur me terrassa. Je hurlais et seul mon écho me répondit. Mon corps était si douloureux. Je voulais périr, je voulais la tuer! Elle n'était que le diable sous une apparence tentatrice. Elle souriait en me regardant souffrir, passant sa main sur mon visage. La haine me consumait à présent tout comme ce démon que j'allais devenir. Mon regard changea, je me redressais et je sentais les changements.

"Comment as-tu osé me faire ça.. Toi qui m'appelais "ton ange" comme le faisait ma mère.. Je te hais et je te tuerais!"

Elle ne fit que me sourire et me prendre la main. Je la suivais pour accomplir mon destin. J'avais faim, j'avais soif de mort et de sang. Un Requiem aurait pu se faire entendre sur mes pas pour annoncer ma venue. Je détruisais et tuais des animaux pour ainsi boire ce liquide si vital et précieux. Je n'avais plus famille ni plus rien pour me retenir. Alors les ténèbres m'engloutissaient à chacun de mes pas tandis que j'arrivais dans cette demeure. Je l'avais vu auparavant mais en ce jour il me semblait différent. Nous étions en décembre 1273. J'avais 20 ans et ma vie venait de cesser. Ylandre laissait place à un démon, un monstre qui n'aurait de cesse de tuer durant toute son éternité. Je souhaitais que l'on me supprime et pourtant j'avais un rôle à suivre. Je l'avais bien compris. Ma créatrice, Morgane, me présenta à son chef, Amélia. Je m'inclinais avec respect devant elle sans que mon regard ne soit envahi par la joie. Seule les abysses de mes enfers se lisaient comme aujourd'hui encore. Qu'allais-je devenir ici? Mon sourire s'était effacé pour toujours. Par la suite j'appris à reconnaître chaque être vivant ici et surtout à comprendre ce qui se tramait.

Cependant je désirais rester à l'écart. Pourtant mon regard s'était posé sur une jeune personne tout du moins en apparence et cela dès mon arrivée au château. J'ai vite appris que son prénom était Silver et sans réellement savoir pourquoi elle devint un être acariâtre et ignoble. Restant de marbre et froid je ne lui répondais pas. Pourtant elle me tapait sur les nerfs. Ses dires commençaient lentement à m'énerver et c'est ainsi que j'ai débuté moi aussi cette petite guerre entre nous. Je ne sais pas pourquoi mais je ne pouvais pas m'en empêcher. C'était comme si j'étais poussé vers elle. Mais un monstre n'a pas le droit à ce genre de ressentis alors je décidais juste d'être là pour passer mes nerfs sur elle et inversement. Je ne cherchais pas plus loin car c'était tout bonnement interdit. Mais passons...

Mon éducation débuta avec Morgane. Elle m'apprit l'art du combat et je dois bien reconnaître qu'elle sait s'y prendre. Cependant le maître peut se faire dépasser par l'élève. J'y arrivais simplement parce que j'étais suicidaire dans mes actes. Je n'avais pas peur de mourir étant donné que c'était ce que je désirais et encore aujourd'hui. J'ai appris à tuer mais jamais je n'ai eu d'infant. Je ne voulais pas faire subir ce que je vivais tel un cauchemar. Et les années passèrent tandis que mon visage ne changeait pas. Toujours aussi jeune tandis que ma famille s'éteignait. Je les regardais au loin vivant tranquillement sans se douter de ce que j'étais devenu. Il était interdit de se dévoiler aux mortels et je commençais à les haïr pour leur innocence. Tandis que ma haine pour les vampires ne faiblissait pas. J'étais solitaire, mon caractère changeait rapidement et quand Amélia alla s'endormir pour laisser place à Viktor je n'étais plus un de leurs vulgaires petits chiens. J'avais ma place au sein de ce royaume. J'étais un assassin, un guerrier et je ne voulais rien de plus. Cependant je ne m'attendais pas à une telle mésaventure au sein de notre demeure. Ce serait si risible si seulement cela n'avait pas fini par la perte de Sonja. Grossière erreur de notre cher dirigeant. Je ne disais rien, observateur et obéissant aux ordres ou presque. Je n'ai aidé personne vivant mon immortalité à ma manière. Mais quand les lycans se rebellèrent je me fis un plaisir d'en tuer certain. Je ne m'en sortis pas indemne, blessé et le sang roulant sur ma peau. Nous avions du fuir de notre propre lieu de vie. J'en riais tout comme je détestais ces chiens galeux. Ils avaient osé me toucher et me blesser. Cela se payerai car la mort ne m'avait toujours pas touché de sa grâce. De toute manière rien n'avait le mérite de vivre en ce monde. Tout devait disparaître pour que je puisse enfin assouvir ma propre vengeance. Je m'étais même battu au côté de ma créatrice.

La haine était et est encore ma seule amante et compagne. À présent je vis en Hongrie toujours auprès des vampires et je continue mon existence tel que je le désire. Pourtant les choses changent et la guerre fera de nouveau rage. Ce n'était que les prémices, l'ouverture de notre propre opéra. Notre cantatrice avait péri sous les rayons du soleil mais le premier acte allait débuter. Le sang coulera encore et encore et je m'en délecterais jusqu'à ce que la mort cueille enfin mon âme.

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