Envie de se défouler [PV Nikolai]

Tu parlais d'un comble ! D'abord Dakota qui ne me lâchait pas les basques et ensuite Trix qui s'y mettait en me disant que Lucian avait chargé Xristo de me dire quelque chose d'important au sujet d'une mission.
J'étais donc, de nouveau entrain d'attendre dans la cour extérieure du château en espérant que Xristo arrive rapidement sinon j'allais encore perdre une journée pour rien et je ne voulais pas parce que je voulais faire quelque chose avant que la nuit ne tombe.
Malheureusement pour moi, Trix me prévins que Xristo aurait quelques heures de retard et que je devais attendre son retour car Lucian était encore occupé à s'entrainer au combat avec d'autres Lycans.
Finalement, énervé, j'explosais :

« Trix !!! Tu sais où est passé Xristo ? Ça fait une heure que je l'attends !
-Cesse de t'énerver Vicente ! Il ne va pas tarder à arriver ! Et puis ne te plains pas parce que tu as quand même de la chance dans ton malheur
-Ah bon ? Et tu peux me dire quelle chance j'ai parce qu'à part tourner dans le château comme un lion dans sa cage je ne vois pas !
-Je t'ai quand même évité la compagnie de Dakota ! C'est quand même un point positif non négligeable non ? »

Bon, je devais avouer qu'il avait marqué un point. Oui, je n'étais pas en compagnie de Dakota et son absence n'était pas pour me déplaire bien au contraire. J'étais d'ailleurs assez énervé et le soleil brillait en cette journée.
Heureusement qu'aucun vampire n'était dans les parages sinon je ne vous dis pas les grillades qu'on aurait vu ! N'empêche j'aurais voulu savoir si voir un vampire griller au soleil m'aurais donné satisfaction ou pas.
Bref, ce n'était pas le moment de penser à ce genre de chose et je tournais en rond, dans cette salle, alors que Trix me demandait de rester calme, parce que, selon lui, Xristo n'allait pas tarder à arriver.
J'espérais pourtant qu'il ne me fasse pas le coup de « désolé mais Lucian avait besoin de moi pour une mission de toute urgence ». Heureusement pour moi, il ne me l'avais encore jamais fait et j'espérais que cela dure.
Le pire c'est que je ne savais absolument pas ce que Xristo devait me dire. Essayant de me calmer comme je le pouvais, je demandais à Trix :

« Tu n'es pas au courant de ce que Xristo doit me dire par hasard ?
-Désolé vieux mais j'en ai aucune idée. Pourquoi te montres tu si impatient tout d'un coup ? Tu es pressé ?
-J'aurais juste aimé aller un peu dehors avant que la nuit ne tombe. Le paysage est tellement plus beau en plein jour ! »

Je ravalais ma mauvaise humeur parce que ce pauvre Trix n'y était pour rien alors cela ne servait à rien que je m'énerve contre lui. Soudain, j'entendis un bruit de pas et je me levais d'un bond, sous le regard étonné du Lycan, qui tenta, en vain de me dire de rester sagement assis.
Mais je ne le pouvais pas. J'avais un tel besoin de liberté que je courut hors du château en demandant aux Lycans présent de dire à Lucian que j'étais partit pendant quelques heures. Alors que je traversais la forêt, rencontrant quelques fois des Lycans première génération, je me rendis compte que l'endroit où je me trouvais était légèrement plus hostile qu'avant.
Il y avait des vampires dans les environs, ça se sentait. La nuit allait commencer et c'était le moment idéal pour qu'ils sortent de leur tanière.
Je me demandais que faire : allais je devoir les attaquer ou, au contraire, allais je devoir les observer tranquillement ? Soudain un bruit de pas m'alerta et je me cachais derrière un arbre en apercevant la silhouette d'un vampire. Tant pis pour lui, ce sera sur lui que je me défoulerais !

(HJ : Edit)

Enfin la nuit, ce n’est pas trop tôt, je n’en pouvais plus de rester enfermé toute journée. Moi qui avais toujours été au grand air, devoir rester enfermer la moitié de la journée était plus un calvaire qu’autre chose, d’autant plus que je ne dormais pas vraiment beaucoup ce qui n’arrangeait pas les choses. Du coup, je n’avais pas grand-chose à faire de mes journées, et le soir j’en profitais pour prendre l’air ! Surtout pour se détendre un peu, les petites balades dans la forêt me reposaient.

La forêt était comme d’habitude, bien sombre et je savais que je n’étais pas seul, mais jusqu’à présent, je ne croisai personne. Enfin personne, ce soir. Mais j’apercevais des silhouettes au loin, derrière les arbres et les buissons. Surement des Lycans, il n’y avait que de ça de toute façon. Mais je n’avais aucune raison de les attaquer et je ne vois pas pourquoi eux l’auraient fait, quoique, ils devaient surement en avoir ! Je préfère ne pas savoir !

Après plusieurs minutes, j’entendis un bruit, comme si une branche venait de se rompre ou plutôt de se briser. Je ne m’arrêtai pas pour autant, vu que je savais pertinemment que je n’étais pas tout seul dans cette forêt. Je continuai d’avancer, sauf que là, je me sentais observé, et je n’aimais pas vraiment ça. Essayant de faire comme si je n’avais pas remarqué la présence de l’autre, je continuai ma marche. Quelques mètre après, en plus de me sentir observé, je me sentais à présent suivit, et j’aimais encore moins ça. Je lançais des regards discrets pour savoir d’où cela provenait et si je pouvais voir cette autre personne. Je continuai, tout de même, de marcher et de m’enfoncer dans la forêt, marchant de plus en plus vite, faisant des zigzags entre les arbres, pour essayer de distraire mon espion, et pour essayer de le perdre.

A un moment, je m’arrêtai derrière un arbre et attendis que la personne qui me suivait passe devant moi. J’avais fait suffisamment de zigzag pour qu’il me perde de vue, mais moi je le vis enfin, même si ce n’était que de dos. Je le reconnus immédiatement, le seul capable de faire ça, ce cher Vicente ! Il avait de la chance que j’étais neutre et que j’en n’avais strictement rien à faire de cette guerre. Mais, je dois admettre que ce soir, je n’étais pas vraiment d’humeur à cogner et encore moins de jouer au chat et à la souris. Il continua d’avancer dans la forêt mais cela ce voyait qu’il ne savait plus où donner de la tête. J’étais derrière lui et cette fois-ci c’était moi qui le suivais. Je ne me cachais pas pour autant, vu que je n’avais pas vraiment envie que ce petit jeu dure éternellement.

- Tu comptes me courir après toute la nuit ?!

Rien qu’à le voir, j’avais déjà envie de le frapper, sans même qu’il ouvre la bouche. C’était un truc de dingue. Peut-être que ce soir, finalement, j’allais changer d’avis rapidement et que mes envies de cogner allaient me revenir.

Le vampire m'avais reconnu. Étrange puisque je n'avais aucune affinité envers les vampires et que je n'en connaissais pas tellement à part Matrichka et....Nikolaï !! Oui, ce vampire qui se considérait comme neutre et qui n'avait, soit disant, rien a faire de la guerre qui opposait les vampires et les Lycans.
J'avais du mal à le croire mais il était devenu ma cible attitrée. C'est sûr lui que je me défoulais quand Dakota se défoulait sur moi. D'accord, Nikolaï n'avait peut être, rien demandé du tout mais, en même temps, c'était un vampire alors, pourquoi aurais je des regrets ?
D'ailleurs, je n'en avais aucun et je continuais à jouer au chat et à la souris avec lui et ce soir, c'était lui qui faisait office de souris. Ne me demandez pas pourquoi parce que je vous répondrais que ce soir c'est comme ça et ce n'est pas autrement !
Je n'étais pas particulièrement de mauvaise humeur, mais je n'avais que très peu l'occasion de me défouler comme je le pouvais donc Nikolaï tombait à pic, même si c'était, malheureusement pour lui.
Que voulez vous ? Pour dénicher un vampire, il faut forcément attendre que la nuit tombe et, même si j'aurais préféré une nuit de pleine lune, cette nuit faisait parfaitement l'affaire et cela m'arrangeais également.
Soudain, alors que je le suivais, il se mit a faire des zigzags entre les arbres. J'augmentais donc mon allure, m'amusant comme un fou. J'adorais tourner en bourrique mes « victimes ». Sûrement un héritage laissé de Dakota qui, elle aussi, aimait ME faire tourner en bourrique.
Bref, je continuais mais l'imbécile devenait de plus en plus rapide. Pourtant, je ne lâchais pas ma « proie » et redoublais même d'efforts, pour tenter de le rattraper. Malheureusement, je le perdis un moment, jusqu'à ce qu'une odeur étrange vint un moi. Je reconnus aussitôt l'odeur caractéristique des vampires.
Nikolaï n'était donc pas loin. Il était même tout proche comme....derrière moi ?! En effet, sa voix provenait de mon dos. Je ne sursautais pas. Avais je peur qu'il ne m'attaque ? Je n'en savais trop rien mais je ne pensais pas à ça.
Il me demanda alors si j'avais l'intention de le poursuivre toute la nuit. Mon sourire se fit alors plus narquois et je me retournais vers lui pour lui faire face et pour lui dire :

« Peut être que si après tout. Si ça se trouve j'ai envie de te poursuivre toute la nuit. Pourquoi ? Ne me dis pas que ça te dérange ? Ne me dis pas que le « grand » Nikolaï, vampire « neutre » de son état, a peur d'un vulgaire toutou comme moi ? Franchement, si tu avoue ça, tu me décevras mon chou.... »

Je ricanais. Oui, j'aimais le tourner en bourrique et j'étais fier d'agir comme ça d'ailleurs. Je dévisageais donc le vampire de haut en bas avec un petit sourire narquois, toujours affiché sur le visage.
Nous étions dans la forêt et il était certain que des Lycans premières génération trainaient dans les environs mais je n'en avais aucunement peur. Ils ne m'attaqueraient pas mais, pour Nikolaï, je n'en étais pas aussi sûr.
Vous vous demandez sûrement pourquoi je prend le ton d'un séducteur alors que ce seigneur est un homme et un vampire de surcroît ? Tout simplement parce que, quand je me sens d'humeur taquine et narquoise, j'ai envie que cela se sache donc je l'extériorise.
Je croisais donc mes mains sur mon torse en le regardant. Nous n'allions sûrement pas passer la nuit à nous regarder sagement dans le blanc des yeux, donc je décidais de commencer la « conversation » :

« Pardonne mon manque de politesse mais je ne vais pas te proposer de prendre un thé et des petits gâteaux. À moins bien sûr que tu souhaites perdre la vie, ce qui ne serait pas pour me déplaire....quoi que...si enfin de compte. Parce que, si tu meurs, je n'aurais personne sur qui me défouler alors j'espère bien que tu resteras en vie encore quelques temps mon chou »

Je mis alors ma main sur mes lèvres en l'embrassant et en soufflant, comme si je voulais lui envoyer un baiser. Ironie....je ne faisais que jouer la carte de l'ironie

- Peut être que si après tout. Si ça se trouve j'ai envie de te poursuivre toute la nuit. Pourquoi ? Ne me dis pas que ça te dérange ? Ne me dis pas que le « grand » Nikolaï, vampire « neutre » de son état, a peur d'un vulgaire toutou comme moi ? Franchement, si tu avoue ça, tu me décevras mon chou....


Oui, bien sûr !! Bon on va le laisser dans son délire, lui il avait peut-être envie de se défouler mais ce n’était pas mon cas, du moins pas encore ! Peut-être que d’ici quelque minute, l’envie de lui fracasser le crâne allé me venir. Pour l’instant, j’arrivais encore à me retenir, mais c’était assez difficile, surtout vu la façon dont il m’adressait la parole. J’avais l’impression que cela l’amusait plus qu’autre chose. Moi, cela ne m’amusait absolument pas. Je n’avais pas spécialement envie de lui parler, je n’avais jamais envie même. Je continuai de le regarder en espérant qu’il dégage de ma vue et qu’il me laisse prendre l’air tout seul, mais apparemment, il en avait décidé autrement. Il se remit à me parler quelques minutes après.


- Pardonne mon manque de politesse mais je ne vais pas te proposer de prendre un thé et des petits gâteaux. À moins bien sûr que tu souhaites perdre la vie, ce qui ne serait pas pour me déplaire....quoi que...si enfin de compte. Parce que, si tu meurs, je n'aurais personne sur qui me défouler alors j'espère bien que tu resteras en vie encore quelques temps mon chou


Mon chou ?!! Oui non mais là non !! Je ne suis pas son chou !! S’il continue à me parler comme ça, il va lui arrivait quelque chose. Sait-on jamais, un accident est vite arrivé ! Je pourrais par inadvertance lui fracasser la tête avec le premier truc qui me tomberais sous le main, histoire de lui remettre les idées bien en place dans sa petite tête. Ça ne servirais à rien de le tuer, quoique , ça me ferais surement des vacances !! Il restait là, planté devant moi à attendre je ne sais trop quoi, celà commençait à m’agacer sérieusement. Je suis plutôt patient en général, mais avec lui, c’était tout l’inverse ! Je levai alors ma main et en le pointant du doigt je lui dis :


- Ne commence pas ton petit jeu avec moi ! Pas maintenant ! Fiche-moi la paix ! Dans cinq minutes, tu verras que je ne serais plus aussi neutre que ça si tu continue ainsi !


Je me remit alors à avancer en lui passant juste à côté, suffisamment près pour lui démonter le bras droit en lui mettant un coup d’épaule assez violent !! Ce n’était qu’un début, s’il continuait, ça ne serait pas qu’un simple coup d’épaule que je lui mettrait, peut-être que mon poing partirait aussi ! Bon je ne l’avais pas mis à terre pour autant et ce n’est pas ce que je cherchais, mais je l’avais bien bousculé. J’aurais peut-être pas dû faire ça, qui sait comment il allait réagir !